Deux mois après l’intervention de Tsahal en Syrie : avancées stratégiques et défis sécuritaires
Deux mois après le lancement de l’opération militaire israélienne « Flèche de Bashan » en Syrie, l’armée israélienne consolide ses positions sur le terrain. Depuis le début de cette intervention, neuf avant-postes ont été établis, principalement dans la zone tampon entre la Syrie et le plateau du Golan, et Tsahal affiche clairement son intention de maintenir une présence prolongée. Cependant, l’une des principales préoccupations demeure le risque de raids ennemis, alors que l’armée poursuit ses efforts de collecte d’armes dans les villages environnants, en collaboration avec des populations locales souvent coopératives.
Déclenchée à la suite d’une montée des tensions et de l’effondrement soudain du régime de Bachar al-Assad, l’opération a permis à l’armée de l’air israélienne de neutraliser près de 80 % des capacités militaires syriennes en quelques jours. Des centaines de cibles ont été frappées, incluant des bases aériennes, des installations navales, des systèmes de défense anti-aérienne et des stocks de missiles. Cette intervention visait à prévenir toute menace imminente, notamment en raison de l’incertitude quant aux nouvelles forces en présence sur le territoire syrien.
Une présence militaire renforcée et un hiver rigoureux
Actuellement, Tsahal occupe une large bande de territoire syrien, s’étendant du mont Hermon jusqu’au sud du plateau du Golan. Neuf avant-postes ont été construits, dotés d’équipements adaptés aux conditions hivernales extrêmes de la région. Les commandants israéliens insistent sur le fait que les soldats resteront en place aussi longtemps que nécessaire pour assurer la stabilité et empêcher l’installation de groupes hostiles.
Binyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, s’est rendu sur le mont Hermon syrien il y a environ six semaines. Lors de cette visite, il a affirmé que la présence militaire israélienne serait maintenue au moins jusqu’à la fin de l’année 2025. L’armée poursuit également sa stratégie de collecte d’armes dans les villages syriens environnants. Dans certaines localités, les habitants ont spontanément remis leur arsenal aux forces israéliennes, exprimant leur crainte d’un scénario similaire à celui observé à Gaza ou au Liban.
Tout en consolidant sa présence, Tsahal tente de limiter les interactions avec la population syrienne afin de ne pas perturber son quotidien. Les forces évitent de pénétrer inutilement dans les villages et ne restreignent pas les mouvements des habitants, permettant ainsi le maintien des activités commerciales et professionnelles. Certains avant-postes étant situés à proximité des habitations, des efforts sont déployés pour minimiser les frictions et éviter tout ressentiment local.
La menace d’éléments hostiles
La chute du régime d’Assad a entraîné la dispersion des milices pro-iraniennes et du Hezbollah, mais Tsahal surveille avec vigilance toute tentative de réimplantation d’éléments terroristes dans la région. Le chef du gouvernement provisoire syrien, Ahmed al-Shara, ainsi que ses partisans, sont perçus avec méfiance par Israël. Ancien membre d’un groupe affilié à l’État islamique, al-Shara a tenté d’adopter une posture plus modérée vis-à-vis des pays occidentaux, mais l’armée israélienne reste sur ses gardes.
Tant que la nature de la menace ne sera pas clairement identifiée, Tsahal continuera d’occuper la zone tampon syrienne afin d’assurer la sécurité de la frontière nord d’Israël. L’objectif principal est d’empêcher l’établissement d’une nouvelle menace terroriste, tout en maintenant une posture défensive vigilante. Cette stratégie, bien que délicate, vise à garantir une stabilité régionale durable face aux incertitudes du contexte syrien post-Assad.
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