Un responsable accompagnant Netanyahou a réagi : « Les déclarations de Trump introduisent un élément psychologique dans les négociations qui n’existait pas jusqu’à présent. C’est une sorte de ‘retenez-moi’ dont on ne sait pas s’il se concrétisera, mais qui pourrait au moins accélérer les pourparlers sur la prolongation de la trêve et la libération d’autres otages. »
Trump réaffirme son plan d’expulsion des Gazaouis
Le président américain Donald Trump est revenu mercredi soir sur ses déclarations dramatiques faites la veille après sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Selon lui, les Palestiniens de Gaza seront évacués vers d’autres pays, tandis que les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza.
« Tout le monde aime mon plan, » a affirmé Trump, sans entrer dans les détails, invoquant un manque de temps.
Depuis cette annonce, de nombreux pays – en particulier les nations arabes – ont exprimé leur ferme opposition à cette proposition. Cependant, Trump semble déterminé et ne semble pas préoccupé par ces critiques. Il a précisé que cette décision n’avait pas été prise à la légère et qu’il serait intéressant de voir s’il tiendra ses promesses ou s’il cédera sous la pression internationale.
Des plans déjà bien avancés : Somaliland, Puntland et Maroc sur la table
Selon un rapport d’Amichai Segal diffusé sur la chaîne N12, la proposition de Trump n’est pas qu’un simple effet d’annonce, mais un plan avancé.
L’administration de la Maison-Blanche a déjà commencé à planifier le transfert des Gazaouis vers Somaliland, Puntland et le Maroc.
- Somaliland et Puntland sont des territoires somaliens non reconnus par la communauté internationale.
- Le Maroc cherche depuis longtemps un soutien américain dans le dossier du Sahara occidental, un territoire contesté.
- Ces trois régions ont une population majoritairement sunnite, ce qui, selon les stratèges américains, pourrait faciliter l’intégration des déplacés gazaouis.
Selon le rapport, l’idée de ce plan aurait émergé lors d’une réunion de Trump avec ses conseillers, avant même sa rencontre avec Netanyahou. Par la suite, Israël a été informé via les conseillers présidentiels Steve Witkoff et Michael Waltz lors de réunions préliminaires entre les équipes américaines et israéliennes.
Confusion et euphorie du côté israélien
Dans l’entourage de Netanyahou, on parle d’euphorie, mais aussi de confusion quant aux implications de cette annonce sur l’accord des otages.
Un haut responsable israélien a déclaré : « Les propos de Trump ajoutent une dimension psychologique aux négociations qui n’existait pas auparavant. Il est impossible de savoir s’il mettra réellement son plan à exécution, mais cela pourrait au moins accélérer les discussions pour prolonger la trêve, libérer d’autres otages et maintenir le cessez-le-feu. »
Cependant, une autre crainte émerge : « Personne ne sait si cela incitera le Hamas à adopter une posture de ‘suicide collectif’, à refuser tout accord supplémentaire, et à précipiter sa propre disparition. »
Trump : « Nous allons leur offrir quelque chose de fantastique »
Dans une nouvelle déclaration nocturne, Trump a affirmé : « 1,8 million de Gazaouis doivent mettre fin à leur malchance et partir ailleurs. Nous allons leur offrir quelque chose de fantastique. »
Il a ajouté : « Nous les déplacerons vers un endroit beau et paisible où ils pourront vivre en harmonie. Ils ne peuvent pas revenir. Et s’ils reviennent, cela ne fera qu’alimenter un conflit qui durera encore 100 ans. »
Trump a conclu en disant : « J’espère que le cessez-le-feu mettra fin à l’effusion de sang. De nombreux pays veulent accueillir les Gazaouis pour mettre fin à la mort, à la destruction et à cette malchance qui les poursuit. »