Diplomatie. Le président américain a refusé, lundi en Finlande, de condamner la Russie pour son ingérence dans la campagne présidentielle américaine.
Le 16 juillet, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entretenus lors d’un sommet à Helsinki, en Finlande. Les deux dirigeants ont affiché leur volonté de créer un nouveau chapitre dans leurs relations. Le président américain a loué un dialogue « direct, ouvert et très productif » avec son homologue et a refusé de condamner Moscou pour l’ingérence dans l’élection qui l’a porté au pouvoir en novembre 2016. Son ton résolument conciliant lui a valu de nombreuses critiques à Washington, jusqu’à dans son propre camp.
« La Russie n’est pas notre alliée »
En effet, les républicains lui ont fait comprendre qu’ils étaient très mécontents. La conférence de presse commune de Donald Trump et Vladimir Poutine a été « un des pires moments de l’histoire de la présidence américaine », a estimé sur Twitter le sénateur républicain John McCain (Arizona). « Il est clair que le sommet d’Helsinki est une erreur tragique », a-t-il ajouté.
« Nous devons nous entendre ! »
Du côté des démocrates, leur chef d’opposition au Sénat américain, Chuck Schumer (Etat de New York), a accusé le 45e président des Etats-Unis de s’être montré « irréfléchi, dangereux et faible » face à Vladimir Poutine. « La Maison Blanche est maintenant confrontée à une seule, sinistre question : qu’est-ce qui peut bien pousser Donald Trump à mettre les intérêts de la Russie au-dessus de ceux des Etats-Unis », a-t-il écrit sur Twitter. Et d’ajouter : « Des millions d’Américains vont continuer à se demander si la seule explication possible à ce comportement dangereux est la possibilité que le président Poutine possède des informations nuisibles sur le président Trump ». Nancy Pelosi, chef de l’opposition démocrate à la Chambre des représentants, a, quant à lui, évoqué « un triste jour pour l’Amérique ».
Source www.valeursactuelles.com