Donald Trump, candidat républicain à la présidence des États-Unis, a dévoilé une série de nouvelles propositions économiques. Au cœur de ce plan se trouve la création d’une commission d’efficacité gouvernementale dirigée par l’homme d’affaires Elon Musk, qui sera chargée d’effectuer un audit financier et opérationnel complet du gouvernement fédéral.
Trump a surpris de nombreux observateurs en annonçant la nomination d’Elon Musk à la tête de cette commission. Selon Trump, Musk a accepté de diriger cette commission, dont l’objectif est de mener « un audit financier et opérationnel complet de l’ensemble du gouvernement fédéral » et de proposer des réformes drastiques.
Musk, de son côté, a confirmé son accord pour remplir cette mission et a tweeté sur la plateforme X (anciennement Twitter) : « Je suis prêt à servir l’Amérique si l’opportunité se présente. Sans salaire, sans titre, sans besoin de reconnaissance. » L’idée de cette nomination est née d’une discussion entre les deux hommes sur X, où Musk avait proposé de créer une commission pour examiner les dépenses gouvernementales afin de lutter contre l’inflation.
Cependant, cette nomination soulève des questions importantes concernant de possibles conflits d’intérêts. Les entreprises de Musk, telles que Tesla, SpaceX, X (anciennement Twitter) et Neuralink, sont soumises à la supervision de plusieurs agences fédérales. Par exemple, SpaceX est un fournisseur clé de la NASA et du Pentagone, et Tesla bénéficie de crédits d’impôt fédéraux. L’implication de Musk dans une commission chargée d’examiner les dépenses publiques pourrait influencer des décisions concernant ces entreprises.
De plus, les relations entre Trump et Musk se sont récemment resserrées, alors que les positions politiques de Musk sont devenues plus conservatrices. Cela soulève des questions supplémentaires sur l’objectivité de cette nomination et ses véritables objectifs.
Malgré les critiques, Trump présente cette nomination comme un pas vers une plus grande efficacité gouvernementale et la réduction des dépenses inutiles. Il reste à voir comment cette nomination évoluera, si elle se concrétise, et quel impact elle aura sur la politique économique américaine.
La campagne de Kamala Harris, rivale démocrate de Trump, a affirmé que les propositions de Trump visaient à servir « les milliardaires et les grandes entreprises », et qu’il leur offrirait « des réductions d’impôts massives ».
Les points principaux du plan économique de Trump incluent une baisse de l’impôt sur les sociétés à 15 % pour les entreprises fabriquant leurs produits aux États-Unis, la création d’un fonds souverain pour investir dans les infrastructures nationales, l’annulation des fonds non dépensés dans le cadre de la loi de réduction de l’inflation de l’administration Biden, l’interdiction pour les immigrés illégaux de recevoir des hypothèques, et la réduction de dix réglementations pour chaque nouvelle réglementation adoptée. Trump a souligné l’importance de la production nationale en déclarant : « Mon message est simple : fabriquez vos produits ici, en Amérique, et uniquement en Amérique. »
Trump a également réaffirmé son soutien à une politique de droits de douane élevés sur les importations, malgré les critiques d’économistes qui affirment que cela entraînera une augmentation des prix pour les consommateurs américains. Ce discours devant le Club économique de New York visait à mettre l’accent sur les questions économiques, considérées comme centrales pour les électeurs, en vue du débat à venir avec la vice-présidente Kamala Harris à Philadelphie mardi prochain.