Trump ne dirige pas : il dynamite avec jubilation

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EDITORIAL. XERFI.

Trump ne dirige pas : il déstabilise. Et cette fois, ce n’est plus une posture. Depuis son retour à la Maison-Blanche, il a lancé une guerre économique totale, tous azimuts, contre amis comme ennemis. Le 3 avril, il frappe fort : tarifs douaniers de 20 % sur toutes les importations européennes, jusqu’à 60 % sur les produits chinois, 49 % sur ceux du Vietnam et de la Thaïlande. À peine prononcée, la sentence déclenche une réaction en chaîne.

Une tempête financière d’une violence inédite

La Bourse américaine dévisse. En cinq jours, les marchés ont perdu 6 400 milliards de dollars de capitalisation. Le Dow Jones chute de 15 %, le Nasdaq de 18 %. Les géants de l’industrie, de la tech et de la distribution sont étranglés par la flambée des coûts d’importation. Les entreprises licencient. L’inflation repart, alimentée par la hausse du prix des biens importés et des matières premières. La Fed alerte : le pays risque la stagflation.

La riposte mondiale : chacun pour soi

Et ce n’est que le début. La Chine riposte avec 34 % de taxes sur tous les produits américains, bloque ses exportations de métaux rares et menace Apple et Boeing. L’Union européenne dénonce une attaque frontale, prépare des représailles. Le commerce mondial ralentit. Les chaînes d’approvisionnement explosent.

La crise comme spectacle permanent

Mais Trump n’en a cure. Il théâtralise la crise. Chaque surtaxe devient un acte de « libération », chaque effondrement une preuve que le système était pourri. Larry Summers parle d’un « suicide économique en direct ». Paul Krugman évoque une « grande désaméricanisation du commerce mondial ».

L’Amérique se retire, la Russie avance

Et pendant que les entreprises vacillent, Trump suspend l’aide à l’Ukraine. Sans explication claire. Résultat : Moscou intensifie ses offensives. Kyiv s’enfonce. L’Europe tremble. L’OTAN se fissure. La Russie jubile.

Une stratégie de la terre brûlée

Trump ne reconstruit rien. Il prospère dans la tension, l’imprévisibilité, le choc. Son but n’est pas l’efficacité économique, ni même la souveraineté : c’est l’instabilité comme levier de pouvoir. Il impose ses règles dans un monde qu’il rend inintelligible. Une stratégie de la terre brûlée.

 

Quand le chaos devient doctrine

Le chaos n’est plus une menace. C’est un mode de gouvernance. Et il est en train de redessiner l’ordre mondial — à coups de signatures. Le monde vacille, et lui tient ostensiblement le stylo. Trump ne dirige pas : il dynamite avec jubilation. Le chaos qu’il provoque n’est pas une dérive — c’est une véritable croisade. Et nul ne sait jusqu’où il est prêt à l’accomplir. Il ne cherche pas à réparer un ordre affaibli, mais à le détruire sans vraiment maîtriser ce qui lui succédera ; face à lui, les puissances d’Europe et d’Asie sont désemparées, les alliances se fissurent. Chacun s’observe vers une grande recomposition. Mais Donald Trump sait-il vraiment lui-même ce qu’il fait ?

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1 Commentaire

  1. Pourquoi cet article de gauchiste antijuif sur Kountrass ?
    TRUMP s’attaque aux déchets antijuifs, alors que les restes du monde deviennent leurs complices.
    En particulier la vermine au pouvoir presque partout en Europe.

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