Trump: « Je ne condamnerai pas Israël pendant mon administration. Je comprends très bien Israël et je le respecte beaucoup »

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US President Donald Trump prays at the Westren Wall, Judaism's holiest prayer site in the Old City of Jerusalem on May 22, 2017

Vendredi, le quotidien israélien Israel Hayom a publié une interview du président Donald Trump, le premier qu’il a octroyé à un média israélien depuis son entrée en fonction en janvier.

L’interview a été diffusée quelques heures seulement après que le président Trump ait dîné avec le propriétaire d’Israel Hayom et donateur du parti Républicain Sheldon Adelson à la Maison-Blanche jeudi soir.

Dans l’interview, le président, qui va rencontrer le Premier ministre Binyamin Netanyahou la semaine prochaine, a salué le Premier ministre israélien.

« Je connais très bien Israël, dit Trump, et je le respecte. Je veux aider à atteindre la paix entre Israël et les Palestiniens et même plus que cela. »

Le président Trump a parlé de sa relation avec Netanyahou: « Nous avons toujours eu une bonne entente, et c’est un homme bon. Il veut faire ce qu’il faut pour Israël. Il aimerait arriver à la paix. Je pense qu’il veut la paix. Je l’ai toujours aimé ».

Mais, a poursuit Trump, il ne comprend pas en quoi l’expansion des communautés juives en Judée-Samarie promouvait la paix.

« Les terres sont limitées, et chaque fois que vous prenez des terrains pour construire, il y a moins de terres. Je ne suis pas quelqu’un qui croit que l’avancement des implantations soit bon pour la paix. Mais nous examinons toutes les possibilités. »

En ce qui concerne les relations des États-Unis avec Israël, le président a prédit que les liens entre les deux pays seraient renforcés, affirmant que l’accord nucléaire négocié en Iran en 2015 par la Maison-Blanche d’Obama avait conduit les relations avec Israël dans une mauvaise direction.

« Nous aurons de meilleures relations avec Israël. L’accord avec l’Iran était un désastre pour Israël  ; il est incroyable, tant sur la manière de négocier que sur la façon dont il a été mis en œuvre. Tout ce qui concerne cet accord est affreux. Comme homme d’affaires, je sais comment différencier une mauvaise affaire d’une bonne. Cet accord est impossible à comprendre. Je ne le comprends pas. Et vous pouvez voir comment l’Iran se comporte: au lieu de remercier Obama, qui était si partial en sa faveur, ils ont agi avec arrogance avant même de quitter la Maison-Blanche. Il est dommage que cet accord ait été réalisé. »

Trump a également déclaré que, en dépit de son désaccord avec Israël sur l’expansion des villes juives en Judée-Samarie, il ne condamnera pas Israël.

« Je ne veux pas condamner Israël. Israël a une longue histoire de condamnations reçues et de défis à affronter. Je ne veux pas condamner Israël pendant mon administration. Je comprends très bien Israël et je le respecte beaucoup. Les Israéliens ont traversé des périodes très difficiles. Je veux la paix entre Israéliens et Palestiniens et même plus que cela. Je pense que la paix pour Israël serait géniale pour Israël. »

Lorsqu’on lui demande s’il avait l’intention de tenir sa promesse de campagne pour déplacer l’ambassade des États-Unis vers Jérusalem, le président a déclaré qu’il envisageait toujours la question.

« Je veux qu’Israël se comporte avec sensibilité pendant le processus de paix, qui viendra peut-être après tant d’années, et peut-être même avec une chance pour une paix plus importante qu’un accord israélo-palestinien. Je veux que les deux parties se comportent raisonnablement. Et nous aurons de meilleures chances de cette manière.

Je pense à cela, j’apprends sur le sujet et nous verrons ce qui se passe. Ce n’est pas une décision facile, il a été débattu depuis des années. Personne n’a envie de prendre des décisions, mai je pense très sérieusement à ce sujet ».

Le président Trump a répété son optimisme quant aux perspectives d’une paix globale au Moyen-Orient, bien qu’il ait reconnu que beaucoup de ses propres conseillers ont suggéré qu’une telle réussite est impossible.

« Aucun accord n’est bon s’il n’est pas bon pour les deux parties. En ce moment, nous sommes dans un processus qui a duré des années, des décennies. Beaucoup de gens pensent qu’il est impossible de le faire [parvenir à un accord de statut final]. Beaucoup de personnes intelligentes autour de moi disent qu’il est impossible de parvenir à un accord, je ne suis pas d’accord avec eux, je pense qu’il est possible de parvenir à un accord. »

 © Marina Linardi pour Dreuz.info.

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