C’était une sortie de trois heures. Donald Trump et son épouse Melania ont rendu visite, mercredi 26 décembre, aux troupes américaines en Irak, à la base d’Al Assad, à l’ouest de Bagdad. C’est la première visite de la part de Trump dans une zone opérationnelle à l’étranger en près de deux ans de présidence.
Le président américain cherche à redorer son blason auprès de l’U.S. Army après des jours troublés par sa décision de retirer la totalité des 2 000 soldats américains présents sur le sol syrien, ainsi que la moitié des 14 000 hommes déployés en Afghanistan. Cette décision a conduit le secrétaire à la Défense, James Mattis, à démissionner en signe de protestation. Le président américain s’est également attiré des critiques au sein de l’armée américaine pour ne s’être pas rendu jusqu’alors auprès des troupes dans les zones de guerre.
Pivot. Sur la base aérienne, Donald Trump a défendu sa décision de retrait de Syrie. « Notre présence en Syrie n’était pas éternelle et il n’a jamais été prévu qu’elle reste permanente », a-t-il indiqué. Les Etats-Unis, a indiqué Trump, n’ont pas l’intention de se retirer d’Irak. « De fait, nous pourrions l’utiliser comme base si nous voulons accomplir quelque chose en Syrie », a précisé Trump. L’armée américaine dispose de 5 200 hommes en Irak, qui se concentrent sur des missions d’entraînement et de conseil auprès des soldats irakiens, dans le but de s’assurer que l’organisation Etat islamique ne regagne pas du terrain.
Donald Trump a également tenu à confirmer la volonté de retrait américain du Proche-Orient, déjà entamée sous le mandat de Barack Obama. Les pays de la région vont devoir prendre en charge le fardeau assumé par les Etats-Unis, a estimé le président américain. « Il va falloir que ces gens-là commencent à assumer beaucoup de tâches et il va falloir aussi qu’ils paient, parce que les Etats-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde », a indiqué Donald Trump aux journalistes. « Nous voulons la paix et la meilleure manière d’avoir la paix, c’est par la force », a toutefois concédé Donald Trump aux militaires à la fin de sa visite.
Source www.lopinion.fr