Trump efface l’héritage de Biden : une décision significative et dramatique concernant Israël

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L’administration Biden avait exigé que les partenaires des États-Unis, à qui Washington vendait des armes, signent un engagement stipulant qu’elles n’utiliseraient pas ces armes en violation du droit international. Selon un rapport du Washington Post, l’administration Trump aurait ordonné l’annulation immédiate de cette directive.

Ma’ariv

La fin de la morale américaine ?

L’administration Trump a annulé une réglementation mise en place sous Biden, qui visait à garantir que les alliés des États-Unis n’utilisent pas des armes américaines en violation du droit humanitaire international, rapporte aujourd’hui (mardi) le Washington Post. L’information est confirmée par un document transmis par le conseiller américain à la sécurité nationale, Michael Waltz, dont une copie est parvenue au journal.

Ce document ordonne l’annulation immédiate du Mémorandum de sécurité nationale de Biden, connu sous le nom de NSM-20. Cette suppression a été validée par plusieurs hauts responsables américains, aussi bien actuels qu’anciens, qui se sont confiés au Washington Post.

L’administration Biden avait introduit cette exigence en février, mais elle avait immédiatement suscité l’opposition des républicains, dont certains, aujourd’hui membres influents du Sénat, dénonçaient une « exigence bureaucratique inutile ».

Israël et la question de l’utilisation des armes américaines

En mai, une évaluation du gouvernement Biden avait conclu qu’il était probable qu’Israël ait utilisé des armes américaines en violation du droit international. Cependant, le rapport soulignait également qu’il « manquait d’informations suffisantes pour établir des conclusions précises sur la légalité des actions d’Israël ».

Concernant l’aide humanitaire à Gaza, l’administration Biden n’a pas trouvé de preuve indiquant qu’Israël bloquait activement son acheminement. Malgré tout, les États-Unis ont continué de fournir des armes à Israël tout au long du conflit, bien que des retards dans les livraisons de bombes aient été signalés depuis 2023.

Certains observateurs ont affirmé que le mémorandum Biden, en contraignant les alliés à s’engager à ne pas enfreindre le droit humanitaire, servait en réalité de levier de pression sur Israël pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. D’autres, en revanche, ont critiqué l’inefficacité de l’administration Biden, qui n’aurait ni amélioré activement la situation humanitaire à Gaza, ni réussi à influencer la politique israélienne.

Quoi qu’il en soit, l’administration Biden a été critiquée à la fois par les républicains et par les démocrates pour sa gestion de la situation à Gaza.

« Une décision qui entraînera plus de morts civiles »

Un ancien haut responsable du département d’État américain pour les droits de l’homme, Christopher Le Mon, qui a occupé ce poste sous Biden, a déclaré au Washington Post que l’annulation de cette directive conduirait à davantage de morts civiles à Gaza, avec des armes fournies par les États-Unis.

« Cela nuira au statut des États-Unis dans le monde, » a-t-il averti. « Le seul message que cette décision envoie aux alliés des États-Unis, c’est que Washington ne se soucie pas de la manière dont ses armes sont utilisées, peu importe à quel point c’est immoral ou illégal. »

Il est à noter que les États-Unis ne fournissent pas d’armes uniquement à Israël.

L’annulation de cette directive marque donc un tournant important dans la politique étrangère américaine, avec des implications majeures pour la manière dont Washington gère ses alliances militaires et la régulation des ventes d’armes.

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