- Cela s’est passé sur trois courtes journées cette semaine.
Le tableau général : aucune « protection contre Trump » n’aurait pu préparer l’Europe à l’ouragan de type MAGA (notre photo – prise de Wikipedia) qui a balayé le continent cette semaine, provoquant des ravages torrentiels chez les alliés les plus proches de l’Amérique.
Au cœur de l’actualité : Trump a laissé l’OTAN et l’Ukraine encore sous le choc avec son lancement de pourparlers de paix directs avec la Russie, sans que l’Ukraine soit pleinement impliquée ni que d’autres dirigeants européens participent à la conversation.
- Lors de sa première visite à l’OTAN, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a laissé perplexes et perturbé les alliés en éliminant apparemment certains des atouts de l’Ukraine dans les négociations avant le début des négociations. Il a également exigé que l’Europe prenne en charge sa propre défense afin que les États-Unis puissent se concentrer sur la menace plus urgente de la Chine.
- De retour aux États-Unis, Trump a annoncé des tarifs « réciproques » pour tous les pays qui imposent des droits d’importation aux États-Unis, affectant probablement 600 milliards de dollars de marchandises en provenance de l’UE.
- Lors d’un sommet mondial sur l’IA à Paris mardi, le vice-président Vance a fustigé la « réglementation excessive du secteur de l’IA » de l’UE et ses « inquiétudes concernant la sécurité », et a quitté la conférence sans signer sa déclaration commune.
Mais c’est dans les remarques de Vance à la Conférence de Munich sur la sécurité, vendredi, que les choses sont devenues particulièrement personnelles.
- « La menace qui m’inquiète le plus vis-à-vis de l’Europe n’est pas la Russie, ni la Chine, ni aucun autre acteur extérieur », a déclaré Vance dans l’un de ses premiers grands discours sur la scène mondiale.
- « Ce qui m’inquiète, c’est la menace qui vient de l’intérieur. Le retrait de l’Europe de certaines de ses valeurs les plus fondamentales : les valeurs qu’elle partage avec les États-Unis d’Amérique. »
Ce qui s’est passé ensuite a laissé les participants à la conférence silencieux, stupéfaits et furieux.
- Vance a qualifié les responsables de l’Union européenne de « commissaires » – une référence à l’Union soviétique – et les a accusés de censurer leurs citoyens au nom de la lutte contre la désinformation et les discours de haine en ligne.
- Il a fustigé la Roumanie pour avoir annulé les résultats des élections du 24 novembre, au cours desquelles un obscur candidat ultranationaliste s’est hissé à la première place après une campagne TikTok que les services de renseignement ont liée à la Russie.
- Il a condamné les condamnations d’un Britannique qui a prié devant une clinique d’avortement et d’un Suédois qui a participé à l’autodafé de Corans qui a conduit au meurtre de son ami.
- Il a ajouté que parmi tous les défis auxquels l’Europe est confrontée, « rien n’est plus urgent que la migration de masse », liant l’attaque terroriste de jeudi à Munich à une « série de décisions conscientes » des politiciens européens.
- Vance a ensuite rencontré le chef de l’AfD – devenant ainsi le plus haut responsable américain à le faire – tout en snobant le chancelier allemand de centre-gauche Olaf Scholz.
- Les actions de Vance ont constitué une intervention étonnante dans la politique européenne, rapidement condamnée par de hauts responsables, y compris le dirigeant conservateur allemand et probable prochain chancelier.
Zoom arrière : personne ne pourrait jamais confondre Trump avec un grand partisan de l’Europe, qui, selon lui, « nous traite plus mal que la Chine ».
- Mais qu’il s’agisse de menacer d’annexer le Groenland au Danemark ou de choisir l’Arabie saoudite comme médiateur dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine, le second mandat de Trump pourrait signifier le crépuscule des relations transatlantiques.
En résumé : les dirigeants européens se préparent depuis plus d’un an au retour de Trump. Et pourtant, à l’image des Démocrates paralysés par le chaos qui règne chez eux, les trois derniers jours ont dépassé leurs pires cauchemars.
JForum.Fr
L’Europe s’est mise dans une situation catastrophique sur tous les plans à cause de l’UE et des gouvernants depuis 50 ans.
Trump les met face à leur énorme responsabilité. Et, forcément, ça pique.