Fonds de commerce et dessous de table idéologiques
Amnesty International et Human Rights Watch, ONG officiellement dévolues à la défense des droits de l’Homme, préfèrent attaquer inlassablement Israël que défendre de vraies victimes. Elles ont suivi B’Tselem, qui œuvre à la destruction de l’État juif de l’intérieur, pour le qualifier d’État d’apartheid.
De quoi réjouir le Ils sont partout contemporain. En effet, sous le titre « Dénonciation d’une suprématie juive institutionnalisée », Le Monde jubile de voir Israël si noir en son propre miroir déformant.
Dans l’État d’Apartheid, qui d’après le quotidien de l’antisionisme français, se développe sur chaque cm2 entre le Jourdain et la Méditerranée, il y a un parti aparthéidisé au gouvernement.
Qu’il y en ait plusieurs à la Knesset, le Parlement, est déjà contrariant, pour un État où les citoyens arabes sont censés n’avoir aucun droit et surtout pas celui de vote.
Mais qu’il y en ait un au gouvernement, c’est le pompon. On se demande si ce n’est pas un complot contre Amnesty. Comment voulez-vous adapter ça à la doxa apartheidienne ?
Pour ohènegéher avec succès, il faut absolument empêcher les faits d’interférer avec la haine du Juif.
Donc, « votre mission, si vous l’acceptez, Jim Phelps, consistera à maintenir le silence radio (et journaux) sur la démocratie israélienne. Comme toujours, si vous ou l’un de vos agents étaient capturés ou tués, la Soros Open Society Foundation nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Cette bande s’autodétruira dans cinq secondes. Bonne chance. »
C’est ainsi que les antisémites droitdelhommiste se sont mués en adorateurs de l’apartheid. Ils chouchoutent leur outil de délégitimation de l’État juif, ils le peaufinent, ils l’enrubannent, ils l’apothéosent.
L’antisémitisme, ça rend schizophrène
- Les antisionistes prétendent agir pour la défense des Palestiniens : la disparition des Juifs de la Palestine libérée du Jourdain à la Méditerranée ne serait, pour eux, qu’un bénéfice collatéral.
- Ils devraient donc se réjouir qu’un parti arabe, RA’AM, siège au gouvernement d’Israël.
- Mais le leader du parti en question, Mansour Abbas, qui ne doit pas lire Le Monde, se rend bien compte que sa présence dans le gouvernement au pouvoir est antinomique avec l’accusation d’apartheid.
- Impossible n’est pas français, mais Mansour Abbas n’étant pas français conserve un minimum de logique. En plus, il ne veut pas être qualifié, lui, d’apartheideur, ce qu’il serait si le gouvernement israélien, auquel il appartient, appliquait réellement une discrimination entre ses citoyens. Il défend donc Israël contre ses accusateurs. Vous suivez toujours ?
Nonobstant le réel, Amnesty International a écrit une fiction
Son œuvre est intitulée Les Palestiniens sont victimes d’un apartheid (Amnesty). Il y a un hic majeur : les Palestiniens ne sont pas gouvernés par Israël, mais par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et par le Hamas à Gaza.
Or l’apartheid, c’est la discrimination d’une partie des citoyens d’un pays, qui ne jouissent d’aucun des droits dont bénéficient ceux qui gouvernent.
La Dame au Callamard, qui pilote Amnesty, ne peut pas trouver d’apartheid au sein de la démocratie israélienne. Elle a donc inventé le crime d’apartheid d’un État (qui n’existe pas, bien qu’il ait deux gouvernements) par un autre État qui ne le gouverne pas.
On trouve, d’un côté, une démocratie, Israël, et de l’autre, les citoyens d’un pays fictif divisé en deux factions ennemies, la Palestine.1 ou Cisjordanie et la Palestine.2 ou Gaza, toutes deux Judenrein et n’ayant en commun que leur objectif de détruire l’État juif.
Scénario banal, acteurs nuls
Si cette situation ne dégénère pas en génocide, ce n’est pas faute d’enthousiasme de la part des deux Palestine, dont la destruction des Juifs figure dans les chartes respectives.
C’est uniquement parce que c’est le plus faible qui veut détruire le plus fort et pas l’inverse.
Amnesty prétend le contraire, mais peine à expliquer que le nombre des victimes du cruel Juif ait été multiplié par 7 sous l’administration de son génocideur.
Mâme Callamard a-t-elle demandé un rapport sur le véritable apartheid subi par les Ouighours, citoyens chinois, de la part du gouvernement de leur pays, qui en a déporté un million et tué des centaines de milliers ? Oncques point.
A-t-elle exigé qu’on punisse la Turquie et la Syrie pour le traitement que subissent les Kurdes, citoyens de ces deux pays ? Nenni.
L’apartheid, c’est une spécialité réservée aux Juifs. Point barre.
Mansour Abbas, nouveau Gaston Lagaffe
À défaut d’Amnesty, Mansour Abbas a été interviewé par le Washington Institute for Near East Policy, sur le dada Callamardesque
« Je ne l’appellerais pas apartheid », a-t-il déclaré. « Je préfère décrire la réalité en termes objectifs. S’il y a une discrimination dans un domaine, nous parlons d’une discrimination dans ce domaine spécifique. »
De quoi il se mêle, celui-là à mettre des bâtons dans les roues des vertueux accusateurs ? Il veut empêcher la prochaine guerre, ou quoi ?
Il y a quelques années, quand on voulait tuer son chien, on disait qu’il était sioniste.
Aujourd’hui on dit qu’en plus, il pratique l’apartheid.
C’est bien rôdé : d’abord on crée un cours en ligne sur l’Académie des droits humains d’Amnesty, où peuvent s’inscrire tous ceux qui détestent les Juifs, mais qui ne savent pas pourquoi. En 90 minutes, ils auront une formation gratuite qui leur donnera de bonnes raisons et leur enseignera à « Déconstruire l’apartheid d’Israël contre les Palestiniens (Amnesty). »
Après, yapuka appuyer sur le bouton et les accusations partent en salves.
Formation sur le tas des préjugés (crampons conseillés : le tas est haut !)
L’ONG emblématique dispose d’une belle offre de formations : « les essentiels » sur Amnesty soi-même, sur les droits de l’homme (réponses et arguments), sur l’abolition de la peine de mort, sur les droits des réfugiés…
Celle contre Israël est le seul cours qui concerne un pays particulier. Et il est gratuit, alors que les formations sont payantes (145 € pour le tout-venant et 75 € pour les membres d’Amnesty à jour de leur cotisation).
Les formations, ça rapporte de l’argent, le cours anti-israélien rapporte des militants qui paieront une cotisation. C’est donc tout bénef et sans risque : à choisir entre délégitimer une démocratie de 9 millions d’habitants (dont 79 % de Juifs), qui calcule minutieusement ses représailles pour éviter au maximum les victimes civiles parmi les boucliers humains dont se servent ses agresseurs, et s’attaquer à une dictature brutale d’un milliard presque et demi d’habitants qui n’hésite pas à lancer ses tanks contre ses propres civils, on n’hésite pas.
Invitation
Qu’est-ce que vous faites, le week-end prochain ? Venez manifester contre Israël !
Il y aura plein de gens sympa, de droite, de gauche et des deux extrêmes.
Un rassemblement d’antiracistes droit-de-l’hommistes, ça nous fera du bien : en ces temps incertains, on a besoin de fraternité humaine !
Liliane Messika, MABATIM.INFO