Le premier acte de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, après la décision de la Cour suprême de suspendre le limogeage du chef du Shin Bet, Ronen Bar, a été d’informer Netanyahou qu’il n’était pas autorisé à auditionner de candidats pour le remplacer, afin d’éviter d’ancrer une situation de fait.
Mais une juge a pris aujourd’hui (mardi) une décision dramatique qui pourrait tout bouleverser, et influencer considérablement les chances de Netanyahou de réussir à évincer Ronen Bar.
La juge Gila Kanfi-Steinitz a décidé que Netanyahou peut interviewer des candidats pour le poste de chef du Shin Bet. À partir de ce moment-là, la position de la conseillère juridique est rejetée, et Netanyahou obtient un feu vert qui recentre une grande partie du débat public sur le nom du candidat spécifique qu’il choisira.
Par exemple, s’il choisit M., l’actuel adjoint expérimenté de Ronen Bar, il sera difficile pour la conseillère juridique comme pour Bar lui-même de prétendre que Netanyahou cherche à nommer quelqu’un de non qualifié ou sans expérience. Cela affaiblira considérablement les chances d’acceptation du recours et rendra plus difficile le maintien de Bar à son poste.
Cependant, si Netanyahou opte pour un candidat moins expérimenté ou au sujet duquel plane une incertitude, cela pourrait également affecter l’ensemble de la procédure.
Ainsi, bien que trois juges soient attendus pour se prononcer sur l’affaire le 8 avril, et que le limogeage ait été gelé jusqu’à nouvel ordre, la décision d’une seule juge permet désormais au gouvernement d’essayer de créer une nouvelle réalité sur le terrain, en avançant dans le processus de remplacement.
