Le régime des ayatollahs a exécuté ce matin Arvin Kahramani, un juif de 20 ans originaire de la ville de Kermanshah, qui avait été condamné à mort pour le meurtre d’un musulman il y a environ deux ans dans un acte de légitime défense. La peine de mort, qui avait été suspendue, a finalement été appliquée.
Mardi matin (lundi en Iran), des rapports en Iran ont annoncé l’exécution d’Arvin Kahramani. Condamné à mort pour avoir tué un musulman dans une bagarre il y a deux ans, Kahramani avait plaidé la légitime défense. Il avait fait appel il y a quelques mois, mais la Cour suprême iranienne a rejeté son appel, malgré ses affirmations qu’il avait agi en état de légitime défense. Sa famille a affirmé qu’il n’avait pas bénéficié d’un procès équitable et que des erreurs évidentes dans son dossier avaient été ignorées de manière délibérée.
Kahramani était emprisonné dans la ville de Kermanshah en Iran, où il avait été condamné pour le meurtre d’un musulman lors d’une altercation. Selon la loi iranienne, la peine de mort peut être commuée si la famille de la victime accorde son pardon. D’après les rapports, Kahramani aurait utilisé un grand couteau de cuisine pour se défendre, et durant la bagarre, l’Iranien est décédé. La peine de mort avait été reportée plusieurs fois, mais elle a été finalement appliquée.
Une grande somme d’argent a été rassemblée pour payer une rançon, afin d’éviter la peine capitale pour le jeune juif. Cependant, la famille du musulman attaqué a refusé l’argent et n’a pas pardonné. Des rapports indiquent qu’un membre des Gardiens de la Révolution, représentant du Guide suprême à Kermanshah, a exercé des pressions sur la famille du défunt pour qu’elle refuse la rançon et ne pardonne pas au juif, pour des motifs antisémites.
Les événements ont été marqués par une grande cruauté. Kahramani aurait tenté de sauver la vie du musulman et de l’emmener à l’hôpital. Ces faits, soulignés par ses avocats, ont été écartés des audiences du tribunal iranien.
Au cours des derniers mois, des négociateurs juifs, en Iran et à l’étranger, y compris aux États-Unis, ont tenté de modifier la sentence. Ils ont même réussi à réunir une importante somme d’argent, environ un million de dollars, pour dédommager la famille musulmane. Si la famille avait accepté, la peine de mort aurait été annulée.
Selon les rapports, le père du défunt musulman était disposé à accepter cette somme, mais la mère s’est obstinée et a refusé de pardonner. La mère de Kahramani a demandé de l’aide à une organisation iranienne de défense des droits de l’homme, mais sa demande est restée sans réponse. Aujourd’hui, le jeune homme a été exécuté.
