Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Israël respire, mais l’heure n’est pas à la détente. Dans un contexte tendu de conflit et de pressions diplomatiques, le gouvernement israélien doit tirer parti de cette nouvelle donne en fixant des objectifs stratégiques clairs pour protéger sa sécurité et ses alliances dans la région. Alors que l’administration Biden s’apprête à quitter ses fonctions, la période de transition pourrait marquer un tournant décisif pour Israël, qui cherche à se libérer de certaines contraintes géopolitiques et à renforcer sa souveraineté dans un Moyen-Orient en perpétuelle ébullition.
Israël anticipe de nouvelles résolutions onusiennes, visant à prolonger l’influence de l’Iran et de ses alliés terroristes dans la région. Si Biden quitte ses fonctions avec une résolution finale pressant Israël de cesser ses offensives ou d’accepter un État palestinien, Netanyahou et son gouvernement devront utiliser tous les leviers diplomatiques disponibles pour contrer cette pression, en collaboration avec l’administration Trump. Face à des défis qui rappellent l’ère Obama, Israël doit renforcer sa stratégie de résistance aux résolutions internationales.
Un autre front majeur pour Israël est son autonomie militaire. L’administration Biden, en ralentissant les livraisons d’armes essentielles après le 7 octobre, a exposé une faiblesse stratégique : la dépendance israélienne aux États-Unis pour ses munitions. Pour rompre cette dépendance, Israël projette de développer son industrie de défense interne, un effort qui pourrait être soutenu par la doctrine de Trump, favorable à une réduction de l’aide militaire étrangère tout en renforçant les alliances stratégiques. Une coopération autour de la production de systèmes d’armement pourrait être une solution durable pour consolider cette indépendance.
Le système des Nations Unies, perçu par Israël comme biaisé, est aujourd’hui plus que jamais au centre des critiques. Alors que l’ONU continue de promouvoir des résolutions jugées hostiles à Israël, l’occasion pourrait être propice pour collaborer avec des pays partageant des valeurs similaires, sous l’égide des États-Unis, pour réformer ou contourner les structures de l’organisation. En concentrant leurs efforts sur la défense des intérêts nationaux et la construction d’une coalition mondiale, Israël et ses alliés peuvent espérer faire avancer une vision de la paix plus adaptée à la réalité du XXIᵉ siècle.
Avec l’arrivée de Trump en janvier, Israël espère voir une amélioration significative de sa position géopolitique. Netanyahou a salué la victoire de Trump comme une chance de renouveler l’alliance israélo-américaine sur des bases plus solides et stratégiques. En renforçant leur collaboration pour répondre aux défis régionaux et sécuriser leurs intérêts mutuels, Israël et les États-Unis pourraient inaugurer une période de stabilité accrue au Moyen-Orient.
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