15 personnes tuées à Barcelone. Il n’y avait aucune raison stratégique d’attaquer l’Espagne, un pays pauvre, inexistant sur les fronts militaires et internationaux. L’Islam radical aime simplement tuer les «infidèles», en particulier sur les Ramblas. Et l’intimidation fonctionne.
C’était une succession spectaculaire, en 2004: les bombes à Atocha, les élections, la victoire de Zapatero, le retrait rapide d’Irak. Ensuite, nous aurions dû commencer à comprendre que l’Ouest, cet Ouest, était en voie de destruction. J’espère que les boutiques de chandelles à Barcelone vont fermer. Plus nous allumons des bougies, plus ils apprécient de nous détruire.
Treize ans après les attentats de Madrid, nous avons répondu par le même scénario: cacher les images de la douleur en répétant que «l’islam est une religion de paix», en proclamant que nous ne changerons pas notre «style de vie», en éradiquant les fondamentaux de notre civilisation : la liberté d’expression, la liberté de penser, la dignité humaine – les bases mêmes de l’Occident judéo-chrétien.
L’Islam radical est la plus grande menace pour l’Europe après le nazisme et le communisme soviétique.
Mais nous ne sommes pas prêts à remettre en question les piliers qui ont conduit à la catastrophe actuelle : le multiculturalisme et l’immigration de masse.
- Nous n’avons pas fermé les mosquées salafistes,
- nous n’avons pas expulsé les Imams radicaux,
- nous n’avons pas interdit le financement étranger des mosquées.
- L’Europe n’a jamais eu la volonté politique de faire la guerre à ISIS et à d’autres groupes djihadistes. Sinon Raqqa serait déjà tombée.
Il y a deux ans, en parlant au quotidien El Pais, un officier de police espagnol a déclaré : « Nous sommes kaput et, dans le futur, cela sera pire ».
Au cours des derniers mois, l’État islamique et d’autres djihadistes ont produit des vidéos et des documents demandant aux musulmans de reprendre « Al-Andalus » comme ils disent, c’est-à-dire l’Espagne.
Le 3 juin 2016, ISIS a publié une vidéo dans laquelle al-Andalus a été cité quatre fois. L’Espagne est le seul pays non musulman mentionné dans la vidéo. Dans une autre vidéo, L’État islamique jure de libérer «les terres occupées, de Jakarta à l’Andalousie».
Ce policier avait raison: nous sommes kaput!
Mais ce n’est pas parce que les fanatiques islamiques rêvent de reconquérir l’Espagne ou de tuer des Occidentaux sur les Ramblas.
Nous sommes finis, kaput, parce qu’il est devenu à la mode en Occident de romancer le passé islamique de l’Espagne, de traiter les catholiques de la Reconquista comme s’ils étaient des fanatiques, et de présenter le califat perdu comme un paradis de tolérance.
Les fanatiques islamiques regardent l’histoire, la culture, la religion et les symboles d’une façon beaucoup plus sérieuse que nous. En ce sens, nous sommes kaput!
Article original de Giulio Meotti. Traduction © Prescilla Stofmacher pour Dreuz.info.