Au milieu des années 1990 alors que les accords d’Oslo sont déjà en vigueur et que les « Palestiniens » continuent de perpétrer des attentats en Israël, une stratégie médiatique de « diabolisation » d’Israël tous azimuts se met en place : le palestinisme est en effet cet activisme dénué de tout esprit critique épousant systématiquement et aveuglément le narratif révisionniste et négationniste «palestinien ».
— L’antisionisme est en effet cette façon tellement politiquement correcte qu’a trouvée un système médiatique et politique bien-pensant de dire « sale juif ! » en toute bonne conscience. —
Il ne s’agit pas seulement d’un parti-pris politique ou d’une critique subjective, car la critique de l’Etat d’Israël n’a jamais été un problème en soi – la société israélienne, très politique, sait être très acerbe à l’endroit de son personnel politique – mais sous couvert d’objectivité, de nombreux partis de gauche et de médias mainstream bien-pensants sont à l’origine d’une propagande malhonnête toujours à charge contre Israël, d’un Israël bashing utilisant systématiquement le narratif arabe. Cette propagande malhonnête, l’antisionisme, est en effet cette façon tellement politiquement correcte qu’a trouvée un système médiatique et politique bien-pensant de dire « sale juif ! » en toute bonne conscience, par le prisme des droits de l’Homme et en niant tout antisémitisme. Mais qu’est l’antisionisme sinon la négation du droit des Juifs à vivre sur leur terre ancestrale : Israël, et cette définition même permet d’assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme. Depuis le milieu des années 1990, cette guerre est menée sur les terrains médiatique, politique et judiciaire par des médias et par des organisations non gouvernementales au parti-pris anti-israélien affirmé et affiliées à des organisations internationales qui ont toujours entretenu une connivence avec le terrorisme palestinien. Depuis le 7 octobre, concernant la Croix-Rouge, Médecins sans Frontières, l’UNWRA et certains médias, il ne s’agit plus seulement d’une proximité mais d’une réelle complicité. En pointe dans la guerre contre Israël, on trouve depuis plus de trente ans l’Agence France-Presse, Le Monde, Libération, Médiapart, Arte, France Télévisions, Le Monde Diplomatique, Le Nouvel Obs, France Inter et tant d’autres qui, tout en brandissant l’étendard de l’antiracisme, ont joué sur les émotions et sur les plus bas instincts des masses par le mensonge, la manipulation, la falsification et le révisionnisme historiques et ont contribué à restaurer un antisémitisme décomplexé qui ne s’était plus exprimé de la sorte depuis les années 1930. Personne n’a oublié la bombe parue le 8 novembre 2001 dans Le Nouvel Obs sous la plume de Sara Daniel ; au prétexte d’un article sur les crimes d’honneur chez les « Palestiniens », la fille de Jean Daniel, juif honteux et gauchiste mitterrandolâtre tendance gauche caviar, fabriqua un brûlot antisémite pour corroborer ses convictions en accusant faussement les soldats israéliens de Tsahal de violer des femmes palestiniennes. Devant les protestations justifiées des lecteurs face à ce faux grossier, Sara Daniel, avec la lâcheté qui caractérise cette gauche donneuse de leçons, se défaussa de sa responsabilité sur un typographe anonyme mais depuis, le nettoyage a été fait sur le net et l’article lui-même, ne répondant plus à l’appel de son lien, y est tout simplement introuvable. On retrouve la même propagande anti-israélienne sur France 2, la chaîne de service public au parti-pris pro-arabe bien connu, dont le reportage sur l’affaire Al-Dura a été démonté par le journaliste franco-israélien Pierre Rehov et par une contre-enquête de la chaine allemande ARD et de la journaliste Esther Schapira. Tant qu’il n’avait que la nationalité française, Pierre Rehov qui est également documentariste, raconte qu’il était fort bien reçu à Gaza et il a pu constater sur place la manière dont l’Agence France Presse fabriquait l’information vendue aux médias : située dans le même bâtiment et au même étage que les bureaux du Hamas, l’agence surnommée depuis longtemps Agence France Palestine en raison de ses biais « journalistiques » anti-israéliens systématiques n’y partageait pas que la fontaine à eau… On retrouve le même prisme anti-israélien et antijuif outre-Atlantique, notamment au New-York Times qui est la plaque tournante médiatique de l’antisémitisme et ce, dans la continuité de sa position politique des années 1940. La politique éditoriale du « grand » quotidien américain avait été en effet de minorer systématiquement les informations sur le sort des Juifs d’Europe entre 1939 et 1945 : c’est ainsi que le 27 août 1943, un article annonçant l’anéantissement de trois millions de Juifs « par la famine, le travail forcé, les déportations, les pogroms et les meurtres méthodiques, dans des centres d’extermination régis par les Allemands », a été relégué en bas de la page 7 plutôt qu’en « une ».
— Il faut mesurer la déchéance morale des médias qui, depuis trois décennies, relatent le terrorisme comme un crime en France et comme une « résistance » quand il vise des Israéliens. —
Il faut mesurer la déchéance morale des médias qui, depuis trois décennies, relatent le terrorisme comme un crime en France et comme une « résistance » (Faites leur avaler le mot, ils avaleront la chose, disait Lénine) quand il vise des Israéliens. Les mêmes médias ont toujours pris systématiquement parti contre Israël, présentant comme remède de tous les maux du Proche-Orient la « solution à deux Etats », sachant pertinemment que les terroristes « palestiniens » sont des rentiers du pouvoir corrompu de Ramallah qui les appointe. Dès le 7 octobre 2023, l’Agence France Palestine comme ces médias de gauche se contorsionnaient déjà dans tous les sens pour éviter d’avoir à prononcer le mot terroriste. Le mot que cherchent ces dictateurs de la sémantique et de la pensée totalitaire sévissant dans ces rédactions de petits Goebbels schizophrènes et qu’ils n’ont pas encore osé publier m’a été soufflé par un ami journaliste israélien ; il s’agit du mot philanthrope : il y a en effet encore chez ces antisémites, quatre-vingts ans après la Shoah, l’idée que celui qui s’en prend physiquement à un Juif ou qui le tue ne peut pas être foncièrement mauvais !
Il faut également mesurer la déchéance morale des médias à la différence de traitement dans l’information sur les otages en quarante ans : depuis le 7 octobre, rares sont les chaînes qui ont montré le visage des otages ou mentionné leur nom. Chacun se souviendra pourtant des portraits des otages français (les diplomates Marcel Fontaine et Marcel Carton, le chercheur Michel Seurat, les journalistes Jean-Paul Kauffmann, Philippe Rochot, Georges Hansen, Aurel Cornéa, Jean-Louis Normandin et Roger Auque) retenus par le Hezbollah libanais faisant la Une des journaux télévisés (TF1 et Antenne 2) dans les années 1980 quand les otages français ou franco-israéliens du Hamas n’y ont pas droit. Qui pouvait encore ignorer depuis quarante ans le sang versé par les organisations islamistes Hezbollah et Jihad islamique au Liban (attentats contre les troupes françaises et américaines en 1983), lorsque les explosifs entreposés par le Hezbollah au port de Beyrouth firent sauter la moitié de la capitale libanaise en août 2020 ? Cela n’empêcha pas pourtant France 2, chaîne de service public au parti-pris pro-arabe bien connu, financée par l’impôt des Français, d’organiser en prime-time le 1er octobre 2020 une soirée de soutien au Hezbollah, cet Etat dans l’Etat libanais, présentée par Léa Salamé.
— Le double standard journalistique est né avec la question du traitement de l’information relative à Israël depuis trente ans. —
Il ne faut en vérité pas s’en étonner. La raison, le raisonnement, la disputation argumentée et civilisée ont été tués par la dictature de l’émotion primaire imposée par les rédactions et les sociétés de journalistes où le gauchisme structure désormais l’information mainstream (ce qu’on en dit, ce qu’on n’en dit pas) et son interprétation. La pluralité d’opinions existant dans les médias a disparu, remplacée par la pensée unique, le politiquement correct, le pas-de-vague, le pas-d’amalgame et une doxa anti-israélienne et propalestinienne qui justifient toutes les pressions politiques, tous les boycotts – pourtant illégaux, les mêmes que ceux visant les magasins juifs sous l’Allemagne nazie – et le révisionnisme permanent. La fin idéologique et propagandiste qui fait systématiquement fi de la réalité justifie désormais tous les moyens médiatiques et politiques. Depuis longtemps, de nombreux journalistes mainstream ont renié Albert Londres pour Edwy Plenel et, en procureurs ou en bons commissaires politiques, ont toujours fait prévaloir leur idéologie au détriment de la réalité, quand ils n’ont pas censuré ou essayé de faire taire ceux qui ne pensaient pas comme eux. Le double standard journalistique est né avec la question du traitement de l’information relative à Israël depuis trente ans ; dans la France des coupe-gorges et la France des cours des miracles, du niveau scolaire à l’insécurité ou au laxisme judiciaire, le double standard structure désormais l’information mainstream entre dénis, occultations et réécriture de la réalité. Au Québec, par exemple, un code de déontologie fort stipule que « les journalistes doivent départager soigneusement ce qui relève de leur opinion personnelle, de l’analyse et de l’information factuelle afin de ne pas engendrer de confusion dans le public…, s’en tenir avant tout au compte rendu précis des faits. Dans les genres journalistiques comme les éditoriaux, les chroniques et les billets ou dans le journalisme engagé, où l’expression des opinions prend une large place, les journalistes doivent tout autant respecter les faits« .
— On découvre de surcroit depuis le 7 octobre que certains « journalistes » ou « photographes » menaient des activités parallèles et souterraines dans le renseignement, dans le terrorisme ou son financement… —
En fait, le problème est moins la subjectivité que l’honnêteté, alors que l’exercice du journalisme au quotidien est théoriquement régulé par la Charte de Munich, qui n’est pas contraignante, ne disposant d’aucune autorité pour la faire respecter et ne permettant ni contrôle ni sanction. On découvre de surcroit depuis le 7 octobre que certains « journalistes » ou « photographes » menaient des activités parallèles et souterraines :
Dès lors, protégés par leur carte de presse leur assurant une couverture, garantis de leur impunité, s’étant depuis longtemps assis sur leur déontologie, pourquoi les propagandistes se gêneraient-ils ?
Depuis trente ans, l’antisémitisme a été alimenté par la doctrine Boniface (la théorisation d’une politique de ralliements à des prises de position anti-israéliennes les plus nombreuses possibles pour complaire à un électorat d’origine arabo-musulmane de plus en plus nombreux), par la désinformation permanente médiatique, l’appel au boycott et le révisionnisme d’une gauche et d’une extrême-gauche qui ont remplacé l’Histoire par le mythe et importé en France le conflit israélo-« palestinien » pour essentialiser et cibler les Juifs et flatter un électorat musulman de plus en plus nombreux. Les principes de Goebbels « Plus le mensonge est gros, plus il passe ! », « C’est l’un des droits absolus de l’Etat de présider à la constitution de l’opinion publique » et « Celui qui peut régner sur la rue règnera un jour sur l’Etat, car toute forme de pouvoir politique et de dictature à ses racines dans la rue » sont mis en application depuis une trentaine d’années par une gauche qui a perdu la bataille des idées, la réalité étant un procureur impitoyable, mais qui entend désormais gagner celle du pouvoir avec l’aide d’une extrême-gauche violente, fût-ce de manière totalitaire. Il en reste forcément quelque chose. Depuis le début des années 2000, l’antisémitisme en France n’a cessé de prospérer, passant des mots aux actes, des profanations de cimetières aux insultes racistes et aux meurtres de Juifs, les pouvoirs publics au niveau politique, législatif et judiciaire n’ayant jamais pris la pleine mesure de ce basculement sociétal et n’ayant quasiment rien fait pour lutter contre l’antisémitisme dont il ne fallait pas nommer la provenance, l’alliance médiatico-politico-judiciaire ayant toujours justifié l’antisémitisme par l’islamophobie, verrouillé tout débat de fond ou toute parole sur l’antisémitisme musulman par des menaces, des poursuites et des procès en islamophobie. Cette alliance a armé idéologiquement les antisémites qui passent à l’acte comme elle a armé idéologiquement les meurtriers de Samuel Paty ou Dominique Bernard. Cette propagande a porté ses fruits depuis vingt-cinq ans : des milliers d’actes antisémites et le meurtre de seize Français hommes, femmes et enfants assassinés parce que juifs depuis 2006. De surcroit, depuis le 7 octobre, l’antisémitisme a augmenté de 1000%, des étudiants sont refusés à Sciences Po en raison de leur nom à consonance juive, la disparition d’Israël est au programme de la liste du parti nazislamiste LFI aux élections européennes et la synagogue de Rouen vient d’être l’objet d’un attentat incendiaire, raté de justesse. Le tout sur fond de listes de noms établies par ces gauchistes anarchistes et nihilistes.
— La Gauche devenue olfactive et spécialiste du rance et du nauséabond, n’a jamais senti ni repéré l’antisémitisme dans ses propres rangs, a promu toutes les intolérances au nom de la tolérance… et a donné raison au mot prophétique de Baudrillard : « SOS Racisme c’est comme SOS baleines, un appel subliminal à sauver le racisme » —
Le fond du problème reste bien évidemment l’obsession de toute la gauche pacifiste qui, pour s’exonérer de ses responsabilités et de ses compagnonnages avec le nazisme, le fascisme et tous les totalitarismes rouges, se croit autorisée, par une inversion accusatoire systématique, à nazifier Israël dès lors que le Juif en uniforme kaki qu’elle abhorre se défend et l’empêche de verser des larmes de crocodile sur le Juif en pyjama rayé qui, une fois mort, pourrait éventuellement trouver grâce à ses yeux. Il y eut une Gauche républicaine universaliste et honorable qui n’avait pas de tabou sur la sécurité, le peuple, la nation, la laïcité et l’école. Cette Gauche aujourd’hui défunte avait gouverné ; elle eut ses succès et ses échecs. Depuis vingt-cinq ans, cette Gauche devenue olfactive et spécialiste du rance et du nauséabond, n’a pourtant jamais senti ni repéré l’antisémitisme dans ses propres rangs, a promu toutes les intolérances au nom de la tolérance en oubliant opportunément que le fascisme avait été fondé, il y a juste un siècle, par un socialiste, Mussolini, et que dans national-socialisme il y a le mot socialisme. Cette Gauche raci(ali)ste a donné raison au mot prophétique de Baudrillard : « SOS Racisme c’est comme SOS baleines, un appel subliminal à sauver le racisme ». Les métastases de la Gauche plurielle se retrouvent aujourd’hui dans une extrême-gauche violente et islamo-gauchiste, à la gauche du PS, au PC, à EELV, à LFI et à la NUPES, devenue compagnon de route du Hamas. Il y a trente ans, la Gauche défendait le peuple et combattait l’excision ; aujourd’hui, elle fait causes communes avec les exciseurs ! Même si le privilège rouge d’impunité présent sur le service public de radio et de télévision commence à avoir du plomb dans l’aile – licenciement de Guillaume Meurice, « humoriste » antisémite de France Inter et mise en retrait de cinq « journalistes » militants pétitionnaires de France Télévisions – en raison d’une alternance politique possible qui ne serait pas laxiste sur la question de la pluralité d’opinions des médias publics payés par l’ensemble des Français, je tiens plus que jamais cette gauche et ses relais médiatiques depuis vingt-cinq ans pour responsables de l’explosion de l’antisémitisme depuis le 7 octobre et des morts tombés sous la barbarie islamiste en France depuis 2006.
Adapté et mis à jour à partir de : Tout ce que l’antisémitisme du XXIè siècle doit à la Gauche…