A Kaliningrad anciennement Königsberg, la sépulture de rabbi Israël Salanter, le célèbre fondateur de l’école du Moussar, a été l’objet de graffitis et de détériorations. Hélas, malgré les demandes qu’ont exprimées différentes associations juives, les autorités russes restent muettes. Or, sans l’accord de la municipalité, il est formellement interdit d’entreprendre les moindres travaux.
Le rav Chim’on Lévin, membre de la communauté de Moscou et président de l’association « Union des communautés orthodoxes de Russie », s’est en effet rendu il y a 2 semaines dans le cimetière juif de Kaliningrad, et c’est là qu’il a pris conscience de l’état délabré dans lequel se trouve la tombe de ce Grand de la Tora. Il a aussitôt pris contact avec le chef du département, Nikolaï Tsoknov, qui s’est ensuite rendu sur les lieux avec des responsables de la municipalité. Pourtant, malgré leur volonté de réparer les dégâts, les élus se sont retrouvés devant un imbroglio juridique : une personne de la communauté juive de la ville aurait signé un contrat avec la mairie par lequel il devenait le locataire du cimetière alors qu’en échange il s’engageait à s’occuper de l’entretien des tombes. Sans l’accord du preneur, a expliqué la mairie, il était impossible de faire la moindre rénovation des lieux.
L’affaire est maintenant entre les mains des avocats qui tentent de faire avancer le dossier.