L’élection d’un membre d’un parti néonazi à la tête de l’assemblée locale d’une bourgade de l’ouest de l’Allemagne, avec le soutien unanime d’élus locaux conservateurs et sociaux-démocrates, a provoqué un tollé parmi les partis politiques allemands qui appellent à une annulation de cette décision.
Stefan Jagsch, un adhérent du Parti national-démocrate (NPD), ultranationaliste, a été élu jeudi chef du conseil municipal de Waldsiedlung, une commune de 2.500 habitants du district d’Altenstadt, à 30 kilomètres au nord-est de Francfort. Il a bénéficié du soutien de membres locaux de la CDU, le parti de la chancelière d’Angela Merkel, mais aussi d’élus du SPD (sociaux-démocrates) et du FDP (libéraux).
« Nous ne coopérons pas avec des Nazis ! Jamais ! »
Cette élection a suscité des remous aux niveaux fédéral et régional. Beaucoup s’interrogent sur les raisons pour lesquelles il n’y avait pas de « candidat démocratique » pour faire barrage à Stefan Jagsch, comme l’a souligné le chef du groupe parlementaire du FDP, Marco Buschmann. De nombreuses questions se posent aussi sur ce vote unanime de personnalités aux sensibilités diverses pour Stefan Jagsch. « La position du SPD est claire : nous ne coopérons pas avec des nazis ! Jamais ! », a réagi dans un tweet samedi le secrétaire général de ce parti Lars Klingbeil. « Cela s’applique au gouvernement fédéral, à l’Etat et aux municipalités ». « La décision à Altenstadt est incompréhensible et ne peut être justifiée. Il faut revenir dessus immédiatement. », a-t-il tweeté.
Source www.sudouest.fr