Des millions d’habitants ont été appelés à se mettre à l’abri lors du tir du missile nord-coréen ce mardi matin. Réactions unanimes du Premier ministre japonais et du président américain.
Le président américain et le Premier ministre japonais se sont accordés pour accentuer la pression sur le régime de Pyongyang après le tir ce mardi matin d’un missile nord-coréen qui a survolé le Japon.
« Une réunion d’urgence aux Nations unies »
« Nous devons immédiatement tenir une réunion d’urgence aux Nations unies et augmenter la pression sur la Corée du Nord », a déclaré Shinzo Abe à Tokyo à l’issue d’un entretien téléphonique d’une quarantaine de minutes avec le locataire de la Maison Blanche. « Accroître la pression: le Japon et les États-Unis sont totalement d’accord sur ce point », a-t-il insisté.
Selon le chef du gouvernement, Donald Trump a réaffirmé « le très fort engagement des États-Unis, à 100% aux côtés de son allié japonais », après cette « menace sans précédent ». Shinzo Abe avait estimé juste après le tir que le missile représentait une « menace sérieuse et grave à la sécurité » du Japon.
Des menaces sur le territoire américain de Guam
La Corée du Nord a déjà tiré samedi trois missiles de courte portée en mer du Japon, au moment où des dizaines de milliers de soldats américains et sud-coréens participaient à des manœuvres dans la péninsule. Mais ce dernier tir représente une escalade supplémentaire de la part de Pyongyang, qui a récemment menacé de tirer une série de missiles en direction du territoire américain de Guam.
En 1998, un missile balistique était déjà passé au-dessus du Japon, puis un projectile en 2009, mais la Corée du Nord n’avait pas atteint à cette époque le degré de sophistication actuel dans le développement de ses programmes nucléaire et balistique.
Des millions d’habitants appelés à se mettre à l’abri
Shinzo Abe a aussi souligné l’importance du rôle de la Chine et de la Russie pour inciter la Corée du Nord à « changer de politique ». Un peu plus tôt, le ministre de la Défense japonais avait expliqué que le Japon n’avait pas essayé d’abattre le missile, qui a survolé l’île de Hokkaido, dans le nord du pays, pendant deux minutes et est tombé ensuite dans les eaux de l’océan Pacifique, à 1180 km à l’est des côtes japonaises. « Nous avons estimé qu’il ne posait pas le risque de chuter sur notre territoire, donc nous avons décidé de ne pas agir », a-t-il dit à la presse.
Par mesure de précaution, des millions d’habitants du nord du pays ont reçu, peu après le lancement survenu vers 6 heures locales, un message du gouvernement les appelant à se mettre à l’abri.