Un nouveau sondage publié dimanche par le groupe de surveillance de la campagne contre l’antisémitisme indique que près d’un tiers des Juifs du Royaume-Uni ont déclaré avoir envisagé de quitter leur pays au cours des deux dernières années en raison de l’antisémitisme. L’échantillon porte sur 10 000 Juifs britanniques interrogés depuis 2015 par l’institut de recherche de marché YouGov. Lors des entrevues réalisées en 2016 et en 2017 sur un échantillon de population de 7 156 répondants, 37% d’entre eux ont déclaré dissimuler des signes ostentatoires de leur appartenance religieuse.
Seulement 59% des répondants depuis 2015 se disent les bienvenus au Royaume-Uni et 17% se sentent indésirables.
Seulement 39% des répondants depuis 2015 ont déclaré avoir confiance en la justice de leur pays pour poursuivre les auteurs de crimes haineux antisémites. Les trois quarts des personnes interrogées ont déclaré que les récents événements politiques avaient entraîné une hostilité accrue envers les juifs. Depuis 2015, 80% répondants pensent que le Parti travailliste héberge les antisémites dans ses rangs.
Selon l’enquête, 31% des Juifs britanniques ont pensé à quitter le pays au moins une fois. Il s’agit d’une augmentation de 3% par rapport au même sondage effectué il y a deux ans.
En 2015, Jeremy Corbyn, un politicien d’extrême gauche qui, en 2009, avait appelé le Hezbollah et le Hamas, ses «amis», a été élu pour diriger le parti travailliste. Corbyn a déclaré l’année dernière qu’il regrettait ses propos en promettant de punir quiconque participerait au discours de la haine. Des dizaines de membres du parti ont été expulsés mais plusieurs ont été réintégrés comme l’ancien maire de Londres, Ken Livingstone, qui a déclaré à plusieurs reprises l’année dernière qu’ Adolf Hitler était sioniste.
En outre les sondés ont déclaré qu’ils considéraient l’antisémitisme islamiste «comme la menace qui les concernait le plus ». La communauté juive du Royaume-Uni a enregistré 767 attaques antisémites au premier semestre 2017, soit le chiffre le plus élevé depuis 1984 et 1 078 crimes antisémites, dont 105 violents en 2016, soit une augmentation de 36% par rapport à 2015. Un seul des crimes violents aurait été poursuivi.
Source israelnationalnews – www.tel-avivre.com