Terrorisme : la France et Israël coopèrent pour aider les victimes

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Une Conférence internationale pour l’aide aux victimes de terrorisme se tient ce lundi à Paris: une délégation israélienne sera présente.

Israël ne participera sans doute pas à la conférence pour la paix au Proche-Orient que la France organise le 15 janvier à Paris. En revanche, une délégation officielle israélienne est présente à Paris une semaine plus tôt : ce 9 janvier, des représentants du gouvernement israélien participent à la « Conférence internationale pour l’aide aux victimes » (dite CIVIC), organisée par le secrétariat d’État français à l’Aide aux victimes ; cette rencontre de haut niveau est placée sous le patronage de l’UNESCO.

L’initiative de cette conférence internationale revient au gouvernement français. Deux ans après les attentats de Paris contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, la menace terroriste s’est confirmée, touchant de nouveau la France et d’autres pays ; d’où la nécessité de mieux accompagner les victimes à l’échelle internationale.

COOPÉRATION AU SERVICE DES VICTIMES

En France, la nécessité de mieux aider les victimes s’est notamment traduite par la création du Secrétariat d’État chargé de l’aide aux victimes rattaché au Premier ministre. La mission première du Secrétariat d’État est la mise en œuvre d’une politique d’aide aux victimes, interdisciplinaire et continue. « Peu d’États sont épargnés par le terrorisme et la France souhaite contribuer au besoin de solidarité qui s’exprime » explique la secrétaire d’Etat à l’Aide aux victimes Juliette Méadel.

C’est dans ce contexte que le Secrétariat d’État chargé de l’aide aux victimes organise une conférence internationale dédiée à l’aide aux victimes. Cet événement se tient ce lundi 9 janvier à Paris ; la conférence réunira des experts étrangers et français pour un partage d’expériences et de bonnes pratiques nationales, qu’il s’agisse des modalités d’accompagnement ou de mise en réseau des différents acteurs.

Le but officiel de cet événement est de « renforcer la coopération entre les pays au service des victimes », a affirmé la secrétaire d’État Juliette Méadel. « Deux ans après la grande marche du 11 janvier 2015, qui avait rassemblé les Français et le monde à Paris, j’organise en partenariat avec l’Unesco une conférence internationale sur l’aide aux victimes de terrorisme, de catastrophes naturelles et d’accidents collectifs », a-t-elle déclaré dans un entretien au Figaro.

ISRAËL : UN MODÈLE UNIQUE AU MONDE

Cette conférence internationale réunit des experts étrangers et français pour un partage d’expériences et de bonnes pratiques nationales. Une table ronde, réunissant plusieurs ministres et représentants étrangers (Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis, Israël, Luxembourg, Lituanie, Norvège, Royaume-Uni, etc.) clôturera la journée.

Côté Israël, c’est le Professeur Shlomo Mor-Yossef, le Directeur de la Sécurité sociale, qui a été invité à participer à la conférence. Il prendra notamment part à une session intitulée « Prise en charge, indemnisation et accompagnement dans la durée : faire converger les dispositifs nationaux pour une meilleure protection des victimes ». Le Prof. Mor-Yossef y présentera la politique israélienne dans le domaine de l’assistance et de l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme.

Il est vrai qu’Israël a accumulé une grande expérience en matière de prise en charge des victimes du terrorisme. Depuis 1948 et jusqu’à 2016, les actes de terrorisme en Israël ont fait 2.576 morts et 12.876 blessés. Aujourd’hui, le modèle israélien est unique au monde : il permet une indemnisation totale des victimes, qu’elles soient israéliennes ou étrangères, y compris une allocation mensuelle qui varie en fonction du degré de handicap.

VALORISER LES BONNES PRATIQUES

La présentation de l’expérience israélienne sur l’aide aux victimes permettra de valoriser les bonnes pratiques et d’encourager une meilleure coordination des dispositifs nationaux ; bref, de poser les premières pierres d’une politique internationale en faveur de l’aide aux victimes.

« Les discussions devront permettre d’aboutir à un relevé de conclusions pour améliorer la coordination dans les principaux domaines suivants : l’identification des besoins ; l’articulation entre la phase d’urgence et le suivi ; les dispositifs de prise en charge et d’accompagnement ; la reconnaissance, la réparation et la mémoire. Il s’agira in fine de trouver les moyens de refaire société après ces événements traumatiques » précise à Paris un communiqué du Secrétariat d’État chargé de l’aide aux victimes.

Jacques Bendelac (Jérusalem) www.israelvalley.com

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