Les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington, approchent de leur « dernière semaine » de combats à Raqqa contre les jihadistes de Daesh, a indiqué ce dimanche la commandante à la tête de l’offensive.
Les FDS ont lancé l’offensive sur la province septentrionale de Raqqa fin 2016 et sont parvenues en juin à briser le verrou de son chef-lieu, que le groupe terroriste avait transformé en un laboratoire de l’horreur après s’en être emparé en 2014.
90% de la ville repris
Elles ont déjà reconquis 90% de l’ancienne « capitale » de Daesh, avec l’appui des frappes aériennes de la coalition internationale emmenée par les États-Unis. Mais les jihadistes tiennent toujours un dernier réduit dans le centre de la ville.
Les FDS progressent vers le secteur sur deux axes, depuis le nord et depuis l’est, a indiqué Rojda Felat, qui dirige l’offensive Colère de l’Euphrate à Raqqa. « Si ces deux fronts se rejoignent, on pourra dire que nous sommes entrés dans la dernière semaine de notre campagne pour libérer Raqqa. »
« En trois ou quatre jours, nous devrions pouvoir prendre la décision de lancer la dernière phase de l’offensive. »
« La bataille est dans ses étapes finales »
Les combats restent féroces, les jihadistes utilisant des tireurs embusqués, des kamikazes et des positions renforcées dans des tunnels pour entraver l’avancée des FDS. Les jihadistes tiennent encore l’hôpital de Raqqa, un stade de football et les quartiers résidentiels alentours.
Les FDS ont encerclé l’hôpital et préparaient un nouvel assaut autour du stade, selon un commandant des Unités de protection du peuple kurde (YPG) -principale composante des FDS. « Nous allons avancer la nuit à pied sur de nouvelles positions au nord du stade. Ce sera la première fois que nous utilisons cette tactique à Raqqa », a-t-il précisé.
« La bataille est dans ses étapes finales. Quand nous aurons fini avec le secteur au nord du stade, nous pourrons l’attaquer et atteindre Al-Naïm », a-t-il ajouté, évoquant un grand carrefour à la portée fort symbolique: c’est là que les jihadistes menaient les exécutions publiques.