Le maître-espion russe était à Jérusalem en tant qu’émissaire pour transmettre l’ultimatum d’Israël à Assad
Sergei Naryshkin, chef d’orchestre du SVR, les services de renseignements extérieurs de Russie, était à Jérusalem, le jeudi 23 novembre 2017 et il y a rencontré le Premier Ministre Binyamin Netanyahu.
Les sources de Debkafile Jérusalem révèlent que Naryshkin a servi d’émissaire dans la transmission de l’ultimatum de Netanyahu au dictateur syrien Bachar el Assad : offrez des bases militaires à l’Iran et Israël abandonnera aussitôt sa politique de non-intervention en Syrie, qui dure depuis le début du conflit, il y a six ans.
Le maître-espion, perçu à Moscou comme l’un des plus proches conseillers du Président Vladimir Poutine, a aussi mené à l’improviste des discussions à huis-clos avec le Ministre de la Défense Avigdor Lieberman, le Directeur du Mossad Yossi Cohen et le Conseiller à la Sécurité nationale Meir Ben Shabbat. Ils ont surtout souligné auprès de lui les différents aspects et périls que représenterait une présence permanente de bases militaires iraniennes en Syrie, pour la sécurité d’Israël. Naryshkin a ensuite été conduit à Ramallah pour des discussions avec le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas. Cette dernière rencontre a surtout été l’occasion d’une opération de séance photo.
C’était la première fois qu’un responsable de premier plan des renseignements russes faisait la navette entre Jérusalem et Ramallah, ce qui peut être un bon indicateur des intentions de son patron de s’ouvrir des portes dans un rôle de médiateur entre les dirigeants israéliens et palestiniens [Chasse gardée américaine, jusqu’à présent].
A Jérusalem, Naryshkin, le chef du SVR, a tenté de persuader les principaux responsables israéliens de coopérer avec le projet de zones de désescalade, lancé conjointement par les Eats-Unis et les Russes en Syrie. La réponse a été un “non” retentissant et recadrant, aussi longtemps, en tout cas, que les deux grandes puissances n’agissent pas de concert pour empêcher l’Iran d’établir sa présence permanente en Syrie.
Naryshkin les au aussi assuré que le Sommet de Sochi que Poutine a mis en scène, la semaine dernière, avec les Présidents d’Iran et de Turquie n’était pas dirigé contre Israël. Cela a semblé offrir aux responsables de la sécurité israélienne un moment de pause pour réfléchir. Cependant, directement après le départ du responsable des renseignements russes, les décideurs israéliens ont reçu des informations précises sur le fait que le Hezbollah était justement en train d’amasser des troupes dans le Sud de la Syrie, à l’intérieur même de la fameuse “zone de désescalade” de Dera’a, à la frontière jordanienne, mouvements qui semblaient se diriger vers l’ouest, jusqu’à la zone frontalière d’Israël.
Bashar Assad, Binyamin Netanyahu, de-escalation zones, Russian SVR, Vladimir Putin
Adaptation : Marc Brzustowski
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