Yair Lapid appelle aujourd’hui à « sélectionner rapidement le représentant manquant au sein de la commission de sélection des juges, et à reprendre les discussions à la Maison du Président », sur fond d’affaiblissement de la contestation de gauche et d’annonce de la coalition continuer à promouvoir la réforme juridique, après que les pourparlers aient été gâchés par l’opposition…
JDN – Benjamin Berger
L’opposition regrette-t-elle de faire échouer les pourparlers chez le président ? Depuis que Yair Lapid et Benny Gantz ont annoncé leur retrait des pourparlers, la coalition a annoncé la poursuite de la promotion de certaines des lois de réforme juridique. Dans le même temps, les protestations de gauche s’affaiblissent et Lapid commence à exiger un retour aux négociations.
Dans le message que Lapid a publié aujourd’hui, il reproche tout d’abord à la coalition d’avoir fait capoter les pourparlers – dont il s’est retiré. « Dans les prochains jours, Levin et Rothman feront tout pour faire rendre impossible notre retour à la maison du président. Ils pousseront les discussions au sein du Comité constitutionnel à l’extrême, entraîneront le pays dans une confrontation frontale. Nous savons tous le prix qui en sera : l’économie se détériorera fortement, le coût de la vie augmentera, la sécurité sera gravement mise à mal, les pays du monde nous tourneront le dos, la société israélienne s’effondrera. »
« C’est un comportement fou, principalement parce qu’il a une alternative sensée : choisir rapidement le représentant manquant au sein du comité de sélection des juges, et revenir aux discussions à la Maison du Président. C’est le bon endroit, c’est la bonne façon. Je refuse de renoncer à la possibilité d’une vie partagée et d’un bien commun. Détruire est facile, mais le rôle d’un leadership responsable est de faire face à la difficulté ».
Selon Lapid, « les discussions à la Maison du Président ne sont pas faciles. Ces derniers mois, nous y avons mené des négociations difficiles, suspectes et épuisantes sur chaque clause. Nous ne nous prosternerons jamais et n’abandonnerons jamais les valeurs libérales, mais tout changement n’est pas la fin de la démocratie et tout amendement n’est pas un motif de guerre civile. Les experts de l' »Israeli Democracy Institute » accompagnent de près le processus en notre nom. Ils savent mettre en garde contre toute tentative d’introduire en douce des clauses antidémocratiques. »
« Il y a, bien sûr, des questions qui, de notre point de vue, seront « mortes et non résolues ». Si le gouvernement essaie de prendre en charge le comité de nomination des juges ou d’éroder l’indépendance de la Cour suprême, nous partirons immédiatement de la maison du président. Tant que ce n’est pas à l’ordre du jour, nous devons continuer à essayer de parvenir à un cadre convenu qui préservera la démocratie israélienne ».
« Afin d’empêcher un effondrement interne d’Israël, Netanyahou doit arrêter les processus législatifs unilatéraux au sein du Comité constitutionnel juste avant qu’ils ne deviennent incontrôlables, et achever le processus d’établissement du comité de sélection des juges. C’est un simple et court. Cela comprend un vote en plénum qui peut se tenir dans les prochains jours. Ensuite, nous pourrons retourner à la maison du président et poursuivre les négociations jusqu’à ce que nous parvenions à des accords qui préserveront la démocratie et empêcheront une catastrophe nationale ».