« Il s’agit d’une secte dangereuse. Comment la municipalité peut-elle permettre un tel événement ? »
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La situation
Alors que la municipalité de Tel Aviv a interdit, même lors des dernières fêtes juives, l’organisation de prières dans l’espace public, poussant les communautés à se limiter aux synagogues, elle a, d’un autre côté, une fois de plus approuvé la tenue d’un événement missionnaire massif de la secte chrétienne « Témoins de Jéhovah ».
Cet événement est prévu pour le samedi 21 décembre au parc des expositions Expo Tel Aviv, un site géré par une société municipale appartenant à la ville.
Critiques de Yad LeA’him
L’organisation Yad LeA’him a vivement critiqué cette décision, qualifiant la secte de « dangereuse » et demandant l’annulation de l’autorisation accordée pour l’événement.
Dans une lettre adressée à la municipalité, Yad LeA’him a déclaré : « Nous ne comprenons pas comment la municipalité de Tel Aviv, connue pour défendre la liberté de religion et s’opposer à ce qu’elle appelle ‘la coercition religieuse’, peut permettre un événement organisé par une secte chrétienne nuisible. Cet événement porte atteinte à l’identité juive de la ville et à son caractère libéral. »
La lettre détaille également les dangers associés à cette secte, notamment des pratiques qui, selon l’organisation, portent atteinte aux droits de ses membres : interdiction de donner ou de recevoir du sang, même en cas de danger de mort ; interdiction de célébrer des fêtes juives, nationales ou des anniversaires. La secte interdit également à ses membres de servir dans Tsahal ou dans tout service civil et prône des doctrines affirmant que l’époque du peuple juif est révolue et qu’il mérite des souffrances.
Réponse de la municipalité
En réponse, la municipalité de Tel Aviv a déclaré : « Contrairement à ce qui est affirmé, la municipalité ne rejette pas des événements pour des raisons religieuses, à l’exception des événements demandant une séparation de genre dans l’espace public. L’événement à Expo Tel Aviv n’est pas un événement municipal, n’est pas financé par la municipalité et ne bénéficie d’aucune collaboration municipale. Par conséquent, la municipalité ne s’ingère pas dans son contenu tant qu’il ne contrevient pas à la loi. »
Cependant, Yad LeA’him critique cette réponse, soulignant que le site appartient à la municipalité et est géré par elle.
Un appel à l’annulation
Yad LeA’him conclut : « Nous sommes convaincus que les arguments présentés dans notre lettre inciteront la municipalité à faire preuve de bon sens et à annuler l’autorisation donnée pour cet événement symbolique, qui marque l’entrée officielle d’âmes innocentes dans cette secte. Tous les résidents de la ville, quelle que soit leur opinion politique, comprendront le danger que cela représente et demanderont l’annulation de cet événement. »
L’organisation ajoute : « Nous regrettons que la municipalité, qui prétend être la première ‘ville hébraïque’, ignore les préoccupations graves que nous avons soulevées. »