Sortir de Khan Younès, pour avoir les mains libres et frapper Rafah ?

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Terre des Juifs – Publié par brzustowski

Tsahal s’en va, faute de combattants ennemis encore organisés ?

Photo : Tsahal : Nahal est une contraction de trois mots en hébreu signifiant « jeunesse pionnière combattante » (hébreu : נוער חלוצי לוחם, ‘Noar Haloutsei Lohem’)

Le ministre de la Défense Yoav Galant a déclaré dimanche que l’armée israélienne s’était retirée de Khan Younès, parce que le Hamas a cessé ses activités dans la région, ajoutant que les troupes étaient parties en préparation d’une prochaine opération à Rafiah (- et Deir El Balah, au centre).
Parallèlement, Tsahal réduit la chaîne de commandement du Hezbollah au Liban (un chef de Radwan éliminé hier, 07 avril- en compagnie de deux de ses lieutenants).
Tsahal maintient un « cordon sécuritaire », grâce à la Brigade Nahal, implantée le long du corridor de Netzarim, au centre de la Bande pour la « 3ème phase ».

Premières évaluations

Le ministre de la Défense l’a déclaré à la lumière d’une évaluation de la situation tenue au commandement sud de Tsahal avec le directeur général du ministère de la Défense, le général de division (de réserve) Eyal Zamir, le commandant et général de division Yaron Finkelman et d’autres officiers d’état-major.

Il n’y a pas de justification à demeurer militairement à Khan Younès, pas plus que dans les villes et villages du nord de la Bande de Gaza, sauf à servir de cibles fixes. Il s’agit de concentrer des forces pour intervenir subrepticement, par incursions successives, sur des poches à nettoyer, comme l’hôpital Al-Shifa, récemment. Reste que, tant qu’on n’aura pas vu d’opérations d’incursion crédibles à Rafiah, et le retour de certains otages au moins (vivants de préférence) le doute restera en suspension dans l’opinion israélienne.

Une réplique de l’Opération Rempart de 2002- 2007

Le démantèlement total du Hamas (« militaire ») pourrait prendre, au total, 3 voire 4 ans, l’échelon militaire israélien pouvant déclarer l’état de guerre jusqu’en 2027. On cite en exemple l’opération « Rempart » de mars-avril 2002, dont les effets se sont étalés sur plusieurs années (2006-2007), après le premier choc frontal.

Les reproches qui affleurent à la surface

Une partie de l’armée reproche à Netanyahou de ne rien prévoir comme alternative au Hamas, pour « gérer » la Bande. Ce qui pourrait venir en ligne de compte :

  • un repeuplement juif du Goush Katif d’avant aout 2005 (tendance Ben Gvir-Smotrich),
  • un contingent d’Émiratis-Jordano-Égyptiens, pour conserver une force israélienne d’incursion (opérations « coups de poing » sur renseignements précis).
  • le moins probable : le plan Biden-Blinken de proto-Etat failli palestinien… Programme pour un échec annoncé.

3 lieutenants-colonels ont annoncé leur intention de quitter l’armée à cause du 7 octobre

… D’autre part, l’état de « guerre » évite d’exprimer les exigences de démission chez ceux qui auraient failli et donc de tenir publiquement les commissions d’enquête, qui devraient avoir commencer, au plus tôt, en juin… Et les retours de population du sud et du nord s’étireront sur plusieurs mois, voire années (?), avec des étapes intermédiaires près du Kibboutz Hatzerim, non loin de Beer Sheva, pour les habitants de Be’eri, par exemple.

Sortie politique difficile, tant que la situation est peu claire…

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