« Si en Israël il y a de l’inquiétude, au Liban, c’est de la panique »

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« 70 % des habitants du Liban exigent l’arrêt de la guerre. Les frappes au Liban ébranlent le commandement du Hezbollah, mais pas les citoyens. »

Be’hadré ‘Harédim – Meir Gilboa

Le professeur Amatzia Baram, spécialiste du Moyen-Orient au département d’histoire de l’Université de Haïfa, a discuté de la situation au Liban avec Liat Ron sur 104.5 fm.

Lorsqu’on lui a demandé dans quelle mesure les frappes israéliennes contre le Hezbollah affectent les habitants du Liban, il a répondu : « Cela ébranle le commandement du Hezbollah, pas les citoyens, ils ne savent même pas ce qui a été attaqué. »

Concernant la situation au Liban, l’expert en Moyen-Orient a expliqué : « À la veille de la guerre, avant le 7 octobre, le Liban était économiquement au bord du gouffre, il n’y avait ni tirs ni guerres, mais la plupart de la population n’avait pas d’électricité, sauf si elle disposait d’un générateur privé, mais il fallait alors se procurer du carburant, ce qui n’était pas toujours possible. Actuellement, la guerre aggrave la situation. »

« Si en Israël il y a de l’inquiétude, au Liban, c’est de la panique », a-t-il poursuivi, « les gens fuient vers les montagnes, de Beyrouth et d’autres régions du Liban, si possible. » « La situation est très difficile », a-t-il souligné.

Selon lui, « environ 70 % de la population libanaise exigent, souhaitent et tentent d’une manière ou d’une autre d’arrêter cette guerre. Le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense, veulent et exigent l’arrêt de la guerre, c’est-à-dire que le Hezbollah déclare un cessez-le-feu, car alors nous déclarerons également un cessez-le-feu, mais les 30 % qui soutiennent le Hezbollah ne sont absolument pas affectés par cela et ce sont eux qui détiennent les armes. »

« En d’autres termes, la majorité, les 70 % de la population, n’ont aucune influence sur ce qui se passe, y compris le Premier ministre, le ministre de la Défense et le ministre des Affaires étrangères. De plus, sept à huit fois depuis le début de la guerre, ils ont exigé la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2006, qui stipule le retrait des forces du Hezbollah au-delà du Litani et le désarmement du Hezbollah. » « Il n’y a aucune chance que cela se produise », a-t-il insisté.

Dans quelle mesure les frappes que nous menons affectent-elles l’organisation elle-même ?

Il a répondu : « Il n’y a aucun doute qu’elles ont un impact, elles causent de graves dommages. Nous avons éliminé environ un tiers de leur commandement, ce qui est énorme. » « C’est une organisation très hiérarchisée, avec 50 000 soldats selon Nasrallah, et en général, il ne ment pas. Le Hezbollah est très bien équipé. »

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