Sagui et Yair ont passé les derniers jours avec d’autres otages, tandis que Sasha était seul

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Les trois otages libérés, Sagui Dekel-Hen, Yair Horn et Sasha Trofunov, ont été détenus à Khan Younès, à quelques centaines de mètres du kibboutz Nir Oz, pendant toute la durée de leur captivité. Ces derniers jours, ils ont été transférés dans des appartements après avoir passé beaucoup de temps dans les tunnels. Sasha Trofunov a découvert à sa libération que son père avait été assassiné.

Les trois otages ont été libérés affamés, mais en meilleur état que ceux relâchés la semaine précédente. Les terroristes ont cyniquement offert des « cadeaux » à Sagui, lui annonçant la naissance de sa fille en lui donnant des boucles d’oreilles pour sa femme. Ne croyant pas à cette information, il a demandé confirmation aux représentants de Tsahal, qui lui ont confirmé la nouvelle.

Captivité et conditions difficiles
Les otages ont été détenus dans des conditions inhumaines. La plupart du temps, ils étaient confinés dans des tunnels, dans des endroits sales et insalubres, infestés de poux, de punaises et de moisissures. Les ravisseurs les torturaient pour obtenir des renseignements, les interrogeant sans relâche. L’accès aux soins médicaux était quasi inexistant, et la nourriture se résumait à de faibles rations, accompagnées d’eau salée impropre à la consommation.

Certains otages devront subir des opérations chirurgicales dans les prochains jours en raison des blessures subies pendant leur captivité. Avant leur libération, les ravisseurs les ont forcés à écrire des lettres de remerciement tout en les filmant.

Sasha Trofunov a été détenu seul par le Jihad islamique. Il a appris lors de sa libération que son père, Vitali, avait été tué le 7 octobre. Pendant toute sa captivité, il a été tenu à l’écart des médias et a appris quelques nouvelles de la guerre par ses ravisseurs. Il a également appris l’arabe.

Yair Horn a été retenu un certain temps avec son frère Ethan, qui est toujours otage du Hamas. Blessé à la jambe, Yair a demandé dès sa libération : « Quand allez-vous libérer Ethan ? ». Durant sa détention, Yair a perdu plusieurs dizaines de kilos et a vécu principalement dans les tunnels, mais il a été sporadiquement exposé à des informations diffusées par les médias israéliens.

Sagui Dekel-Hen a subi des interrogatoires et des tortures physiques qui lui ont laissé des cicatrices. Pendant plus de 16 mois, il a été totalement coupé de toute communication avec l’extérieur. Il pleurait régulièrement en pensant à sa famille, croyant qu’ils avaient été tués. Ce n’est que deux jours avant sa libération qu’il a appris qu’une négociation était en cours et qu’il serait libéré. Lorsqu’il a enfin rencontré les représentants de Tsahal, sa première réaction a été : « Laissez tomber les blessures, ce qui compte le plus, c’est de retrouver ma famille. »

Lors de leur libération, les otages ont reçu des « cadeaux » de la part des ravisseurs. Yair Horn a notamment reçu un sablier avec la photo d’Einav Tsangoker accompagnée de la mention « Le temps s’écoule ». Tsahal prévoit de lui transmettre cet objet dans les jours à venir.

Les otages ont été transférés aux représentants du Comité international de la Croix-Rouge lors d’un rituel mis en scène par le Hamas à Khan Younès. Selon les rapports, leur captivité a été marquée par des souffrances physiques et psychologiques, mais les trois otages ont gardé espoir malgré les circonstances extrêmes.

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