Pour beaucoup de nos lecteurs, nous sommes le lendemain de la fête de Chavou’oth, durant laquelle ils étaient éloignés des informations, et en particulier de celles en provenance de la Terre sainte, qui les intéressent pourtant tellement. Alors, tentons d’apporter ici quelques éléments pouvant permettre de mieux comprendre où nous en sommes.
Les hostilités en provenance du groupe terroriste de la bande de Gaza, le ‘Hamas, continuent. Mais, contrairement au passé, Israël ne cherche pas à les faire cesser, mais, au contraire, à les pousser le plus loin possible. La raison : à chaque fois Israël a mis une fin aux hostilités, mais cela ne faisait que desservir les intérêts du ‘Hamas, qui pouvait proclamer avoir vaincu Israël et donc parvenir à mieux préparer l’attaque suivante. Car c’est cela la conduite de ce groupe, dont c’est en fait le gagne-pain (par rapport à sa propre population, et, surtout, par rapport aux pays musulmans qui vivent encore sur le diapason belliqueux de la guerre sainte contre Israël, et qui sont prêts à payer pour cela).
Qu’est-ce qui a changé en Israël ? Ce nous semble, deux ou trois points :
- Ce conflit permet au gouvernement actuel de se renforcer, et, peut-être, même de ramener au bercail des brebis perdues genre Sa’ar – bien que ce dernier prouve de plus en plus qu’il ne conçoit qu’une conduite brute, et n’est pas prêt à s’adapter aux changements de condition. Bennet, quant à lui, a oui quitté sa voie précédente, poussé à cela, il est vrai, par les menaces de démission de nombre de ses gens. Il se peut aussi que Gantz envisage finalement de rejoindre Netaniahou, qui représente tout de même un élément unificateur dans le pays, sous la direction duquel la majorité est prête à se regrouper. Lapid, comme Premier ministre ? Soyez gentil…
- Le dirigeant de l’armée s’appelle Kokhavi. Contrairement à nombre de ses prédécesseurs, il sait réellement mener une guerre, et le fait avec énormément de sagesse et d’intelligence, comprenant parfaitement l’occasion en or que le ‘Hamas a présenté à Israël en lançant les hostilités : il est possible de les mener à bout, et de faire en sorte que le ‘Hamas perde 10 ou 20 ans de préparatifs et d’investissments…
- Contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, Bieden s’est maintenu à un point correct et compréhensif : « Israël a le droit de se défendre ! » Banalité ? Du tout : regardez les autres pays au monde, et vous verrez combien parmi eux exigent de la part d’Israël de cesser le conflit, et d’arrêter « de tuer des enfants à Gaza ». Bieden n’est pas dupe, et sait pertinnemment que ceux qui provoquent la mort d’enfants à Gaza est le ‘Hamas, qui introduit et cache ses hommes en plein dans des immeubles civils, et donc sont les uniquement responsables de la mort de ces enfants. Au contraire, même des gens de Gaza témoignent du fait qu’Israël prend d’extrêmes précautions avant de tirer, avertissant les habitants et évitant au maximum toute erreur. Même les journalistes, comme on l’a fait remarquer, sont capables de grimper dans les immeubles voisins de ceux que Tsahal a averti de ses tirs proches, sachant pertinemment qu’il est possible de faire confiance à cette armée, elle ne tirera pas à côté… En tout cas, que Bieden, qui est personnellement proche d’Israël, soit encore à permettre que le conflit continue est d’une importance extrême – mais atteindra bientôt sa limite, ce qui a poussé Israël a utiliser cette dernière nuit, entre mardi et mercredi, pour entreprendre une attaque très forte tant contre les cibles déjà visées, le fameux « métro » en particulier (qui ne sert pas aux civils, pas besoin de le préciser…) et contre de nouvelles cibles.
Israël va sans doute devoir incessemment mettre fin aux hostilités – bien que ni lui ni le ‘Hamas ne le désire réellement. Il faut espérer que les résultats de la présence séance seront assez clairs et définitifs pour que l’on en retire un gain et du calme pour quelques années, mais avec des voisins aussi dingues, il est difficile d’en être sûr…