Antisémitisme: Sciences Po Menton menacé de perdre des subventions régionales
Depuis l’attaque du Hamas en Israël, plusieurs signalements pour suspicions d’actes antisémites ont été adressés à la direction de l’institution. Le président délégué de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Christian Estrosi, songe à suspendre les financements régionaux.
L’onde de choc provoquée par la résurgence du conflit au Proche-Orient se répand dans les campus français. Depuis le 7 octobre 2023, date de l’offensive orchestrée par le Hamas en Israël, l’établissement Sciences Po de Menton, dans les Alpes-Maritimes, cristallise les tensions entre les militants propalestiniens et les étudiants juifs, comme le rapporte ce jeudi 11 avril Le Point.
Ces derniers, par le biais de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) ont rapporté auprès de la direction plusieurs « actes antisémites ». De quoi susciter le courroux des principaux élus de la région.
Le 4 avril dernier, le président délégué de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et maire LR de Nice, Christian Estrosi, avait fustigé des « attitudes antisémites », comme le relatait BFMTV. Avec le patron du conseil régional, Renaud Muselier, ils avaient indiqué se réserver « la possibilité » de couper le robinet des subventions régionales versées à Sciences Po Menton en l’absence de sanctions. Et ce, alors que l’établissement provençal dépend de Sciences Po Paris.
Des sanctions à venir ?
Au total, la direction de la prestigieuse institution, dont le poste d’administrateur incombe à Jean Bassères depuis le départ de Mathias Vicherat, a reçu quatre signalements pour des faits constituant « potentiellement de l’apologie du terrorisme », expliquait Sciences Po. L’affaire semble prise au sérieux. Selon Le Point, la section disciplinaire de Sciences Po devait se réunir pour décider de possibles sanctions. En avril, le nouvel administrateur de l’école parisienne doit effectuer à déplacer à Menton afin de rencontrer le directeur du campus, Youssef Halaoua.
J’ai appris qu’a sciences Po Menton,
60% des étudiants proviennent du Maghreb. Si cela est avéré, cela serait énorme et une anomalie qui expliquerait les actes anti sémites reprochés ici.