Le leader de la majorité démocrate au Sénat, Schumer, a convoqué une réunion avec de hauts responsables des principales organisations juives américaines à la suite du discours qu’il a prononcé la semaine dernière dans lequel il a appelé à avancer les élections. Schumer a clairement indiqué que se concentrer uniquement sur les différences politiques ne suffirait pas.
Be’hadré ‘Harédim
Le leader de la majorité au Sénat américain, Chuck Schumer, a évoqué dans une interview au « New York Times » son discours controversé dans lequel il a critiqué le Premier ministre Netanyahou.
« Mon objectif était de dire qu’il est possible d’aimer Israël et de ne pas être entièrement d’accord avec Netanyahou et la politique d’Israël », a déclaré Schumer, qui a ajouté qu’il avait envisagé d’appeler Netanyahou à la démission mais a finalement décidé de ne pas le faire mais d’appeler à de nouvelles élections en Israël.
« Je me suis demandé si je devais dire que Bibi devait prendre sa retraite », a déclaré Schumer, expliquant pourquoi il a décidé de ne pas le dire : « Parce qu’il dit à Israël quoi faire et qu’il est en pleine guerre ».
« Il y avait une question fondamentale de savoir s’il se défendrait, et il s’est défendu de manière très claire », a déclaré l’un des hauts responsables de la Conférence des présidents des plus grandes organisations juives d’Amérique à propos de la conversation que Schumer a eue avec eux hier suite à son discours qui a fait grand bruit.
Cette réunion virtuelle était une tentative de minimiser les dégâts. Le leader de la majorité sénatoriale a répondu aux questions des dirigeants de la communauté juive préoccupés par son discours. Schumer a clairement indiqué que même s’il ne voulait pas s’écarter de ce qui est accepté, se concentrer sur les désaccords politiques au lieu de critiquer Netanyahou, qu’il a qualifié de « source des problèmes », ne suffirait pas.
Selon lui, le but principal du discours « était de dire qu’on peut toujours aimer Israël et ne pas être entièrement d’accord avec Bibi Netanyahou et la politique d’Israël ».
Schumer a révélé qu’il avait passé deux mois et dix ébauches à préparer son discours et qu’il avait informé la Maison Blanche un jour à l’avance pour s’assurer qu’il n’interférerait pas avec les négociations pour la libération des personnes enlevées à Gaza.
Beaucoup ont demandé à Schumer pourquoi il avait mentionné le Hamas et Netanyahou comme deux des quatre obstacles à la paix dans son discours, affirmant que la comparaison entre une organisation terroriste et le leader d’une démocratie était inacceptable.
« Je ne veux absolument pas dire que Netanyahou est dans la même catégorie que le Hamas », a déclaré Schumer, « le discours montre clairement que le Hamas est le principal problème ».
Quelques jours après le discours, l’ancien président américain et candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, a déclaré : « Tout Juif qui vote pour les démocrates déteste sa religion. Ils détestent tout ce qui concerne Israël et ils devraient avoir honte d’eux-mêmes. »
