Le juge de la Cour de Jérusalem, Yaron Mientkavich, a acquitté ce vendredi Aharon Grauman Halevi, un orthodoxe qui avait participé à une manifestation à l’intersection des rues Ye’hezkel et Shmuel Hanavi à Jérusalem en mars dernier, de l’accusation d’avoir agressé une policière.
L’acte d’accusation alléguait que Grauman Halevi avait frappé à plusieurs reprises la fonctionnaire avec son poing, et la policière ne parvenant pas à lui échapper, ses collègues l’avait interpellé et placé en garde à vue.
Au tribunal, la policière que Halevi aurait attaqué et quatre policiers ont affirmé qu’il aurait continué son attaque s’ils n’étaient pas intervenus pour l’arrêter.
Deux témoins ont encore ajouté aux accusations contre Halevi. L’un a dit que Halevi avait donné un coup de pied à la policière. L’autre a affirmé que Halevi était dans une rage sanguinaire et que s’il ne l’avait pas sauvée de Halevi, elle serait encore à l’hôpital aujourd’hui.
Mais le juge a rejeté ces témoignages à la lumière d’une vidéo de l’incident présentée devant le tribunal. « Le seul contact entre le défendeur et la policière était qu’il a poussé sa main – ce qui ne ressemble pas au [témoignage] des témoins à charge: il n’y avait pas de coups de poing dans le dos, pas de coups de poing à la tête, pas de coups de pied ni de crachat. Qu’aucun des policiers n’a sauvé la policière des mains du défendeur, parce qu’il n’y avait pas besoin de la sauver. La policière a mis le défendeur au sol et seulement après, la police l’a atteint, l’a battu et l’a arrêté. »
Dans le verdict, le juge a sévèrement attaqué la conduite des policiers et leurs témoignages. « Je n’ai vu aucune alternative à la conclusion difficile mais évidente que les témoignages des cinq policiers n’étaient pas vrais. »
À la fin du verdict, le juge a ajouté que seule l’existence de la vidéo a sauvé Halevi d’un verdict de culpabilité et d’une peine sévère.
Et alors les policiers vont-ils être poursuivis pour faux témoignage et sanctionnés ?
En général, ce n’est pas le cas…