On lit sur le panneau indicateur : « Camp de personnes réfugiées d’Amona »…
Humour noir…
Israël limitera la construction en Judée-Samarie en geste de bonne volonté pour le président américain Donald Trump, a déclaré Benjamin Netanyahou aux membres du cabinet de sécurité jeudi soir.
L’annonce a eu lieu quelques heures après que le cabinet de sécurité ait décidé d’établir un nouveau village pour les familles expulsées de l’avant-poste d’Amona et la limitation ne s’appliquera pas à cette communauté.
Les spécificités des limitations décidées n’ont pas été immédiatement communiquées, et il n’est pas encore clair si elles constituent un changement significatif de politique au-delà d’une déclaration générale d’intention.
Le bureau du Premier ministre a déclaré que toutes constructions futures seraient circonscrites au périmètre des localités déjà existantes ou adjacentes à celui-ci. Toutefois, si des limites légales, de sécurité ou de topographie, n’autorisent pas une stricte adhésion à ces lignes directrices, de nouvelles maisons seront construites en dehors des limites actuelles, mais aussi proches d’elles que possible.
Israël empêchera également la construction de nouveaux avant-postes illégaux, a déclaré Netanyahou à ses ministres.
« C’est une administration très amicale et nous devons être attentifs aux demandes du président », a déclaré Netanyahou au cabinet de sécurité, en se référant aux déclarations de Trump selon lesquelles il souhaiterait que la construction soit limitée.
L’annonce israélienne est venue après que les membres du bureau de sécurité aient voté à l’unanimité pour établir une nouvelle localité pour les expulsés d’Amona. Ce sera la première nouvelle ville juive en Samarie depuis les Accords d’Oslo de 1993. Le bureau du Premier ministre a également annoncé l’approbation des appels d’offres pour quelque 2 000 nouveaux logements dans la région – logements dont la construction prévue a été annoncée pour la première fois en janvier.
Un officiel de la Maison Blanche a déclaré après l’annonce que des négociations entre Jérusalem et les États-Unis concernant la limitation de la construction en Judée-Samarie étaient en cours. Il a laissé entendre qu’Israël avait accepté une sorte de ralentissement qui prend en compte les préoccupations du président américain Donald Trump.
Il a indiqué que la décision concernant Amona aurait pu rester en dehors de ces discussions.
« En ce qui concerne la nouvelle localité pour les résidents d’Amona, nous notons que le Premier ministre israélien avait pris des engagements envers les colons d’Amona avant que le président Trump ne fasse part de ses attentes et a constamment indiqué qu’il avait l’intention d’aller de l’avant avec ce plan » a déclaré le fonctionnaire, qui a parlé sous condition d’anonymat.
Cette nouvelle localité serait la première légalement établie depuis environ 25 ans. Alors qu’Israël a cessé d’établir de nouvelles villes au début des années 1990, des avant-postes illégalement mis en place depuis lors ont reçu une approbation rétroactive et les localités existantes ont considérablement élargi leur emprise.
C’est donc qu’Israël a accepté une restriction durant les 25 dernières années et l’a pratiquée avec une grande discipline, tandis que les Nations du monde n’ont eu cesse de lui reprocher ces fameuses « implantations » qui « entravaient les possibilités de paix » tout au long de cette période… Serait-ce à dire que, pendant ce quart de siècle, tous les médias du monde ainsi que de nombreux hommes politiques ont tout simplement fait usage de faux ? Là, soudain, les voici, sans même s’en rendre compte, en train d’avouer leurs méfaits… C’est la première fois depuis lors qu’Israël installe une nouvelle « colonie ».
Trump avait demandé à Netanyahou lors d’une conférence de presse conjointe le mois dernier qu’Israël fasse preuve « de retenue » en matière de construction en Cisjordanie. Les efforts déployés depuis pour formuler une position coordonnée israélienne et américaine sur la question n’ont encore produit aucun résultat.
