Malgré les difficultés dans les négociations et les menaces de Trump, la 6e phase de l’accord avance comme prévu – trois otages seront de nouveau libérés. Sasha, détenu par le Jihad islamique, est réclamé par la Russie. Sagui, qui détient la nationalité américaine, rencontrera pour la première fois sa fille. Yair rentrera, tandis que son frère Eitan restera derrière. Dans le cadre de l’accord, 369 prisonniers, dont 36 condamnés à perpétuité, seront libérés.
Ynet – Enav Halabi, Yuval Karni, Yael Chekhnober
Malgré les obstacles posés par le Hamas et l’ultimatum de Trump, la première phase de l’accord pour la libération des otages se poursuit normalement. Les trois otages qui devraient être libérés demain (Chabbath) de la bande de Gaza, dans le cadre de la 6e phase, sont Sasha Tropnov, Sagui Dekel-Hen et Yair Horn.
Le Hamas a transmis leurs noms, et le bureau du Premier ministre a confirmé que la liste avait été reçue en Israël. Ils rentreront après 497 jours de captivité dans la bande de Gaza. Dans le cadre de cet accord, 369 prisonniers seront libérés des prisons israéliennes, dont 36 condamnés à perpétuité.
Les histoires des otages
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Alexandre (Sasha) Tropnov, 29 ans, de Tel-Aviv, a été capturé par le Jihad islamique. La Russie a insisté sur sa libération, car il détient la nationalité russe. Il a été enlevé avec sa compagne Saphir Cohen, sa mère Elena et sa grand-mère Irina lors d’une visite au kibboutz Nir Oz. Les trois femmes ont été libérées lors d’un échange en novembre 2023. Son père, Vitali, a été tué lors du massacre du 7 octobre.
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Sagui Dekel-Hen, 36 ans, également de Nir Oz, a été enlevé du kibboutz. Lors de l’attaque, sa femme Avital était enceinte de leur fille Shahar, née pendant sa captivité. Le couple a également deux autres filles, Gali et Bar. Sagui est citoyen américain, et sa famille a déployé de nombreux efforts auprès du gouvernement américain pour favoriser sa libération.
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Yair Horn, 46 ans, de Nir Oz, a été enlevé de chez lui avec son frère Eitan, qui ne figure pas sur la liste des personnes libérées lors de la première phase de l’accord.
La libération devrait se faire depuis au moins deux points différents : Sasha Tropnov, détenu par le Jihad islamique, sera libéré à Khan Younès, tandis que les deux autres otages, détenus par le Hamas, seront libérés d’un autre ou de deux autres points de libération.
Précisions du bureau du Premier ministre
Le bureau de Benjamin Netanyahou a initialement déclaré que la liste des trois otages était « acceptée par Israël », comme cela avait été le cas lors des précédentes phases de l’accord. Cependant, une correction a été envoyée plus tard, indiquant : « Dans le communiqué précédent, une erreur de rédaction s’est glissée. Au lieu de “Cette liste est acceptée par Israël”, il aurait dû être écrit “Cette liste a été reçue en Israël”. Il s’agit d’une description factuelle qui ne reflète pas une position israélienne sur la question. »
Otages toujours en captivité
Actuellement, 76 otages sont encore détenus par le Hamas. 17 d’entre eux doivent être libérés dans le cadre de la première phase de l’accord. Parmi ces 17, il est confirmé que 9 sont encore en vie, tandis que Shlomo Mansour est le seul dont la mort a été confirmée.
Dans cette liste figurent également Shiri Bibas et ses enfants Ariel et Kfir, dont les autorités militaires israéliennes craignent fortement pour leur sort. Cinq hommes plus âgés devraient aussi être libérés : Itzik Elgart, Shlomo Mansour, Ohad Yahalomi, Oded Lifshitz et Tsahi Idan. De plus, neuf otages malades ou blessés figurent dans la liste : Sagui Dekel-Hen, Yair Horn, Sasha Tropnov, ainsi qu’Omer Vankrat, Elia Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Avra Mengistu et Hisham al-Sayed.
Le message d’un ancien otage
Keith Siegel, 65 ans, ancien otage du Hamas libéré il y a deux semaines après 484 jours de captivité, a adressé un message en anglais au président américain Donald Trump, l’appelant à agir pour la libération des otages restants.
Il a déclaré : « Je m’appelle Keith Siegel, je suis citoyen américain de 65 ans. J’aime la musique country et manger des pancakes le samedi matin. Mais ça, c’était ma vie d’avant. Depuis le 1er février, je suis un survivant, un ancien otage du Hamas. J’ai été détenu dans des conditions inimaginables, et chaque jour pouvait être mon dernier. »
Il a poursuivi : « Monsieur le Président Trump, vous êtes la raison pour laquelle je suis à la maison, en vie. Grâce à vous, j’ai retrouvé ma femme bien-aimée, mes quatre enfants et mes cinq petits-enfants. Merci pour votre lutte contre le terrorisme et votre leadership courageux. »
Keith a ensuite décrit sa captivité : « À Gaza, j’ai vécu dans une peur constante pour ma vie. J’ai été affamé, torturé physiquement et mentalement. Les combattants qui me gardaient ont redoublé de cruauté à mesure que la guerre s’intensifiait. Ils me frappaient, me crachaient dessus et me privaient d’eau, de lumière et d’air. »
