La perpétuité n’a pas été retenue pour le principal accusé Abdelkader Merah qui n’est pas jugé complice dans le massacre de Mohamed Merah, et le choc est présent dans toute la communauté juive de France qui se dit qu’une telle sentence ( 20 ans) ne fera pas freiner les actes antisémites et le terrorisme islamique, mais le contraire.
Pour rappel, Abdelkader Merah et Fettah Malki ont été condamnés à la réclusion criminelle de 20 ans pour le premier et 14 ans pour le second pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais les parties civiles espéraient voir les condamnations maximales requises lundi par l’avocate générale appliquées, notamment la perpétuité pour complicité d’assassinats.
Les familles des victimes n’ont pas pu réprimer un soupir de surprise mêlé d’indignation. Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime de Mohamed Merah, n’a pas caché ses larmes, ni sa déception en sortant de la salle d’audience. « Je suis vraiment déçue, mon fils est mort pour rien. Je pense qu’ils (les magistrats de la cour, NDLR) n’ont pas été jusqu’au bout ».
Pour Patrick Klugman, avocat d’un des parents de victimes, la « justice a été rendue et nous respectons la justice, car c’est la justice que nous attendions ». Il a néanmoins regretté « que la cour n’ait pas été au bout de sa propre démarche », car « il était possible sereinement, juridiquement de condamner l’accusé pour la complicité d’assassinats ».
Pour Laure Bergès-Kuntz, avocate de Loïc Liber, le militaire laissé tétraplégique : « Cette décision est un renoncement de la justice, je suis sous le choc ».
Samuel Sandler, père et grand-père de trois des victimes tuées à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse s’est aussi exprimé :
« C’est mieux que rien, mais nos enfants, eux, ont pris perpétuité. Bien sûr que je suis déçu… Il (Abdelkader Merah) aura tout oublié dans quinze ans. Nous, notre peine, notre malheur est éternel. »