Sammy Ghozlan, un guerrier contre l’antisémitisme et l’antisionisme, nous a quittés

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Sammy Ghozlan était un véritable combattant dans la lutte contre l’antisémitisme. Jusqu’au dernier moment de sa vie, il était constamment attentif, à l’affût de toute déclaration ou acte antisémite. Il s’investissait pleinement dans sa mission, scrutant les médias, les discours et les actions, prêt à les dénoncer et à prendre position. Sa détermination et son dévouement étaient inébranlables, car pour lui, la lutte contre l’antisémitisme et l’antisionisme était une cause vitale.

Sammy Ghozlan laisse derrière lui un héritage précieux et une inspiration pour continuer cette lutte cruciale.

Né à Constantine (Algérie) en 1942 Sammy Ghozlan garde intacte la mémoire collective du pogrom de Constantine en 1934 où l’armée et la police françaises s’abstinrent d’intervenir, 27 victimes juives enfants et adultes y périrent principalement d’égorgement, 26 personnes y furent blessées sans compter les saccages, pillages incendies des biens des juifs français.
Les journalistes et politiques ne parlaient pas alors avec bonne conscience d’importation du conflit israélo-arabe en guise d’analyse. 3000 Juifs sinistrés, un tiers de la population juive de la ville, ce pogrom intervenait après les violents incidents antijuifs du 3 août dans la région et précédait le boycott des magasins juifs pendant des mois et le non-paiement des dettes à l’égard des juifs provoquant ruines et faillites.

Il arrive en France métropolitaine au début des années 60 dans l’exode en panique des Juifs français d’Algérie et notamment de Constantine. Il commence sa brillante carrière en tant que commissaire de police, et c’est à ce moment-là qu’il commence à se sensibiliser à la problématique de l’antisémitisme.

Début des années 2000, il crée le Bureau National de Vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), pour répondre aux besoins croissants lié à l’importation du conflit israélo-palestinien.

Il crée une ligne d’appel téléphonique nationale fonctionnant 24h/24 aux fins d’apporter une aide aux victimes de toutes sortes.

Sammy Ghozlan était connu pour son travail acharné, son engagement et sa détermination à faire entendre sa voix contre la haine antisémite et antisioniste d’où qu’elle vienne. Il a été très choqué par les récentes émeutes en Israël et par les déclarations de certains ex-responsables.

Il était réputé pour sa vigilance constante et son attention aux détails dans la surveillance des médias, des discours haineux et des actes antisémites. Il était également un fervent défenseur des droits des victimes, offrant un soutien et une aide aux personnes touchées par des actes antisémites.

Sammy Ghozlan a pris part à de nombreuses actions et initiatives, que ce soit par le biais de manifestations, de conférences, de colloques ou de rencontres avec des responsables politiques.

Il était considéré comme un expert dans le domaine de la lutte contre l’antisémitisme, l’antisionisme et le terrorisme et était souvent sollicité par les médias pour exprimer son point de vue.

Son décès intervenu hier est une perte considérable pour  la communauté française.

Son héritage en tant que guerrier, inclassable et indépendant de toute chapelle, dans cette lutte, restera dans les mémoires et continuera d’inspirer ceux qui se battent pour un monde plus tolérant et respectueux.

Son seul fils, Régis-Yaakov, est un des piliers de la communauté orthodoxe de Paris (chez rav Katz), et ses propres enfants sont des avrékhim. M. Ghozlan a également eu des filles.

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