Comme dans d’autres pays, les électeurs ont préféré un candidat « hors système » et atypique pour résoudre les graves problèmes que connaît le pays, notamment la pauvreté, la corruption et les groupes mafieux. L’élection de cet homme d’affaires de 37 ans d’origine arabe palestinienne a mis fin à presque quatre décennies de règne bipartisan qui avait suivi la sanglante guerre civile de 1992. Son ascension fulgurante – il a déjà été maire de deux villes dont la capitale San Salvador – a séduit une bonne partie de la population qui aspire à un changement radical de politique.
En effet, Nayib Bukele se dit d’abord plus chrétien (par sa mère) que musulman, il déclare fièrement et régulièrement que son épouse est d’origine juive espagnole, et surtout, il ne cache pas ses sympathies nettement pro-israéliennes ! Il s’est rendu il y a quelque mois à Jérusalem avec son épouse où il a visité le Kotel et le musée de la Shoah Yad Vashem avant d’être reçu par l’ancien maire Nir Barkat. Grand adepte des réseaux sociaux, ses comptes Facebook et Twitter sont extrêmement suivis dans son pays et il n’hésite pas à publier des posts pro-israéliens ainsi que les messages de remerciements et de soutien qu’il reçoit de grandes organisations juives américaines.
Après son élection, le Congrès juif américain lui a adressé un message de félicitations ainsi que la grande organisation chrétienne Christians United For Israel (Cufi), qui espère même que le nouveau président salvadorien fera la même chose que son homologue et voisin de l’ouest, le président du Guatemala, et transférera son ambassade à Jérusalem !