Aux dernières nouvelles, 48 blogs antisémites grecs recensés, plus d’une trentaine de discours antisémites diffusés à l’intérieur comme à l’extérieur du parlement, l’Église grecque orthodoxe qui encouragent les stéréotypes en accusant les Juifs d’être responsables de la crise économique, un nombre incalculable d’articles extrémistes rédigés par les dirigeants de Golden Dawn, le parti néo-nazi le plus agressif d’Europe et le troisième parti du pays, sans compter les « alliances brun-rouge » sur le thème de la délégitimation d’Israël…
David Saltiel, président du Conseil central des communautés juives en Grèce (KISE), estime que « les programmes éducatifs et l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste sont les principaux outils de lutte contre le néonazisme ».
« À cette fin, une coopération étroite avec le ministère de l’Éducation a déjà approuvé des projets spécifiques qui incluent des visites d’étudiants dans le camp de concentration d’Auschwitz. En outre, il existe un effort continu pour rassembler tous les partis politiques démocratiques dans la lutte contre l’antisémitisme en Grèce ».
Les autorités grecques ont ainsi récemment condamné le vandalisme des mémoriaux de l’Holocauste dans les villes de Kavala et d’Arta. Le secrétaire général des affaires religieuses George Kalantzis a déclaré : « Chaque fois qu’ils détruisent (les monuments de l’Holocauste), nous les reconstruirons pour maintenir la mémoire en vie ».
Où sont les Juifs grecs aujourd’hui ?
Le premier Juif grec connu, « Moschos, fils de Moschion le Juif », est identifié sur une inscription datant de l’an 300 à 250 avant notre ère. L’histoire évoque également les prêches de Paul dans les synagogues juives d’Athènes, Corinthe, Veria et Kavala prouvant l’existence de nombreuses communautés juives en Grèce, rejointes à la fin du 14e siècle par les réfugiés juifs d’Espagne et du Portugal.
Mais pendant la Seconde Guerre mondiale, sur 77 377 Juifs, seulement 10 000 ont survécu à l’Holocauste dont 5 000 qui décident de rester en Grèce. Des recherches récentes révèlent que, dans le nord du pays, les autorités locales ont fortement collaboré avec les nazis. Aujourd’hui, les Juifs en Grèce se répartissent dans huit communautés juives actives. À Athènes, on compte près de 3 000 Juifs à la tête de deux synagogues et d’une école élémentaire contre 1 000 à Thessalonique avec deux synagogues et une école élémentaire.
Katja Epelbaum – Coolamnews.com