Sabotages du réseau TGV en France

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RTL – Des passagers à la Gare Montparnasse le 26 juillet 2024 Crédit : Thibaud MORITZ / AFP
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Des incendies volontaires sont à l’origine d’une paralysie à grande échelle à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Le ministre des Transports parle d' »actes de malveillance coordonnés ». Tous les grands axes SNCF ont en effet été visés et quasiment en même temps, à quelques heures d’intervalle entre 1h et 4h du matin.

À Courtalain (Eure-et-Loir), les malfrats ont utilisé des bouteilles contenant du liquide inflammable pour détériorer une armoire contenant des câbles électriques. Résultat : la LGV Atlantique a été touchée. À Croisilles (Pas-de-Calais), le relais électrique a été incendié impactant la LGV Nord et dans l’est, des dégradations ont été constatées à Pagny-sur-Moselle et dans une moindre mesure à Lamorville, touchant ainsi le Grand Est.

Conséquence, l’axe le plus sérieusement touché est celui qui dessert l’ouest de la France, l’un des plus fréquentés lors des vacances d’été. Dans cette direction, aucun TGV ne circule actuellement. La circulation doit reprendre en début d’après-midi, aux alentours de 13h. Mais elle restera très perturbée, puisque tous les trains ne rouleront pas.

Des travaux de réparation complexes

ll y a en revanche un léger mieux en direction de l’est et du nord de la France. Malgré des suppressions, le trafic continue. Les retards sont estimés entre 1h30 et 2h. C’est à peu près le même constat pour les Eurostar. Des annulations et certains TGV circulant lentement. Seul l’axe Sud n’est pas impacté, mais il était bien visé. Une tentative a en effet été déjouée à Vergigny (Yonne) grâce à l’intervention d’agents de maintenance. Du matériel incendiaire a été trouvé sur place.

Les quelques trains qui pourront prendre des passagers vont rouler lentement. Pourquoi ? Parce que les lignes à grande vitesse ont été rendues inutilisables par les attaques. La solution choisie est donc de faire rouler des TGV sur des lignes classiques, les plus anciennes. Ils roulent entre 100 et 150 km/h au maximum, contre plus de 300 km/h habituellement, d’où les retards. Aussi, ces lignes ne desservent pas toutes les gares, d’où les suppressions.

Dans les jours à venir, un retour à la normale ne s’effectuera pas dans l’immédiat. Car les travaux sur les câbles sont complexes. Il faut les réparer un à un, puis les tester avant de relancer des trains sur les rails. C’est pourquoi la SNCF parle d’une perturbation au moins tout le week-end. Elle devrait toucher 800.000 voyageurs, là où ils sont 250.0000 à être concernés pour la seule journée de ce vendredi.

Les équipes de réparation se trouvent sur place depuis ce matin. La situation va peut-être s’améliorer au cours du week-end, mais il vaut mieux se préparer à plusieurs jours noirs sur les rails.

L’ultragauche derrière ces sabotages ?

Le mode opératoire utilisé ressemble fort à celui habituellement utilisé par les mouvances d’ultragauche/contestataire/environnementaliste.

Mais rien pour l’heure ne permet de le confirmer. À ce stade, aucune personne n’a été interpellée. 

Peu avant midi, le parquet de Paris a annoncé se saisir de l’enquête. Qui est notamment ouverte pour « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Une qualification rare, mais qui ne relève pas du terrorisme.

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