Le gouvernement russe est en accord avec Israël et les Etats-Unis sur une question clé concernant l’avenir du régime d’Assad et le soutien du Kremlin à l’armée syrienne, a déclaré dimanche le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton.
Lors d’un entretien avec ABC News dimanche, Bolton a déclaré que le président russe Vladimir Poutine avait soutenu la demande des Etats-Unis et d’Israël de retirer toutes les forces iraniennes du territoire syrien.
L’Iran, allié de longue date du régime d’Assad, a déployé des éléments des Gardiens de la Révolution à l’intérieur de la Syrie pour renforcer Assad contre les rebelles.
La force Qods des Gardiens de la Révolution est également utilisée pour des opérations spéciales contre Israël. En février, un drone iranien armé a pénétré l’espace aérien israélien depuis la Syrie avant d’être abattu par Tsahal.
En mai, les forces iraniennes stationnées en Syrie ont lancé environ deux douzaines de roquettes sur le nord d’Israël, provoquant des attaques israéliennes de représailles massives.
Depuis lors, Israël a poussé la Russie à user de son influence auprès de Damas et de Téhéran pour faire pression en faveur du retrait complet de forces iraniennes en Syrie.
Alors que par le passé des responsables russes ont soutenu le retrait des troupes iraniennes de la frontière israélienne, il était difficile de savoir si le Kremlin ferait pression sur Téhéran pour qu’il retirer la force Qods de Syrie.
Dimanche, cependant, Bolton a déclaré que Vladimir Poutine partageait « l’objectif » de retirer toutes les forces iraniennes et les milices soutenues par l’Iran du territoire syrien.
« L’objectif des Etats-Unis, d’Israël – le président Poutine a dit que c’était l’objectif de la Russie – est de sortir l’Iran, les forces iraniennes, les milices iraniennes et les substituts iraniens de Syrie et d’Iran, et honnêtement de mettre fin au soutien de l’Iran au Hezbollah. »
« Le président Poutine est très franc dans ses commentaires au président Trump, il l’était aussi pour moi », a poursuivi Bolton. « Il a dit qu’il n’avait par le même intérêt que l’Iran en Syrie. Et qu’il aimerait parler des moyens de s’en débarrasser. »
Selon Bolton, la capacité de l’Iran à mener des opérations a long terme a été considérablement réduite en raison du retrait américain de l’accord nucléaire et du retour des sanctions contre Téhéran.
« La décision du président de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien a mis en danger l’économie iranienne. Je pense qu’ils ont le sentiment que leur capacité à mener des opérations offensives pour la force Qods ou les Gardiens de la Révolution a été réduite. »
En juillet, le premier ministre Benyamin Netanyahou a rencontré Poutine au Kremlin, exhortant le dirigeant russe à soutenir la demande israélienne de retrait de l’Iran de la Syrie.
Cinq jours plus tard, les présidents Trump et Poutine se sont rencontrés lors d’un sommet à Helsinki en Finlande. Selon un rapport de Bloomberg, Poutine a accepté en principe que l’Iran quitte la Syrie, a déclaré un responsable américain.
Source www.juif.org