La Russie est une alliée du régime syrien de Bachar el-Assad aux côtés de l’Iran et du Hezbollah, deux ennemis jurés d’Israël.
« Les Iraniens jouent un rôle très, très important dans nos efforts communs pour éliminer les terroristes de Syrie. C’est pourquoi, durant la période actuelle, nous considérons comme non-réaliste l’exigence d’Israël d’expulser des troupes étrangères » de Syrie, a affirmé en anglais l’ambassadeur à la « 10 », une chaîne de télévision privée israélienne.
« La présence iranienne en Syrie est totalement légitime selon les principes de l’ONU », a poursuivi l’ambassadeur. Interrogé sur la possibilité que Moscou expulse les Iraniens de Syrie l’ambassadeur a répondu: « non, nous ne pouvons pas les forcer ».
A propos de la position de la Russie sur les attaques aériennes en Syrie contre des objectifs iraniens ou d’alliées de Téhéran tel le Hezbollah, attribuées à Israël, l’ambassadeur a affirmé « nous ne sommes pas OK avec tous les recours à la force du gouvernement israélien ». « Mais, nous ne pouvons pas persuader Israël d’agir de telle ou telle façon. Ce n’est pas à la Russie d’accorder la liberté (à Israël) de faire quelque chose ou de lui interdire quelque chose », a poursuivi le diplomate.
M. Netanyahu n’a cessé d’exiger ces derniers mois que l’Iran se retire de Syrie et ne s’y implante pas militairement. La semaine passée, un responsable israélien avait indiqué que la Russie avait proposé de maintenir les forces iraniennes à au moins 100 km de la ligne de cessez-le-feu sur les hauteurs du Golan.
Cette offre avait été faite lors d’une rencontre entre Benjamin Netanyahu et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le gouvernement israélien avait rejeté la proposition, la jugeant insuffisante.
Tout en veillant à ne pas être entraîné dans le conflit chez son voisin, Israël a frappé le territoire syrien à plusieurs reprises, notamment des convois d’armes destinées, selon lui, au Hezbollah.
L’Etat hébreu est par ailleurs sur le qui-vive depuis le lancement le 19 juin par le régime de Bachar el-Assad et ses alliés d’une offensive pour reprendre les zones rebelles dans les provinces syriennes de Deraa et de Qouneitra (sud), à proximité immédiate de la partie du Golan occupée par l’Etat hébreu. Israël occupe depuis 1967 une partie du plateau syrien du Golan. Les deux pays sont toujours techniquement en état de guerre.
Source www.lorientlejour.com