Roumanie: le président accusé d’«antisémitisme»

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Un homme d’affaires roumain d’origine juive a accusé aujourd’hui le président de centre droit Klaus Iohannis d' »antisémitisme » après le refus de ce dernier de le nommer ministre, dans le cadre d’un remaniement décidé par les sociaux-démocrates au pouvoir. M. Iohannis, à couteaux tirés avec le gouvernement, avait un peu plus tôt entériné les nominations voulues par la majorité de gauche, à deux exceptions près: Ilan Laufer au Développement et Lia Olguta Vasilescu aux Transports, qualifiant ces désignations d' »inadéquates ».

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« Je considère le refus du président Iohannis en ce qui me concerne comme un nouvel acte antisémite de sa part, qui s’inscrit dans une longue série de tels actes », a affirmé Ilan Laufer lors d’une déclaration à la presse. M. Laufer, qui avait été ministre chargé du Milieu des affaires en 2017, a reproché au chef de l’Etat d’avoir « bloqué la nomination d’un ambassadeur roumain en Israël afin de saper les relations entre les deux pays », et d’avoir refusé de transférer l’ambassade de Roumanie de Tel Aviv à Jérusalemn, comme le souhaitait l’homme fort de la gauche, Liviu Dragnea.

Rappelant les origines allemandes de M. Iohannis, il a annoncé qu’il porterait plainte contre lui auprès du Conseil roumain antidiscrimination (CNCD). La présidence n’a pas réagi dans l’immédiat à ces accusations.

M. Iohannis s’était opposé ce printemps au souhait du gouvernement de gauche d’emboîter le pas aux Etats-Unis sur le transfert de l’ambassade à Jérusalem, soulignant que Bucarest devait garder une « position équilibrée et équidistante » dans le conflit au Proche Orient. Le ministère des Affaires étrangères avait par la suite assuré qu’une décision ne serait prise qu’après une analyse approfondie des « avantages et des risques » d’une telle démarche. Les conclusions de cette analyse n’ont toujours pas été rendues publiques.

Source www.lefigaro.fr

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