La dernière flambée de violence à Gaza entre Tsahal et le Jihad islamique a de nouveau été l’occasion pour Le Monde de faire preuve une fois de plus de sa traditionnelle malhonnêteté anti-israélienne.
Le quotidien de référence de la gauche française a ainsi dépêché dans l’enclave palestinienne son « envoyée spéciale » Clothilde Mraffko pour rendre compte de la situation et du moral de la population.
A InfoEquitable, Clothilde Mraffko n’est pas une inconnue.
Nous l’avons déjà épinglée et à plusieurs reprises pour ses reportages déséquilibrés, manifestement animés du seul souci d’accabler Israël, en concédant si besoin est quelques entorses aux principes d’exactitude et de véracité des faits.
Son nouvel article ne déroge semble-t-il pas à la règle.
A la lire, Gaza ne serait peuplée que de civils palestiniens victimes de la violence aveugle de l’armée israélienne.
Son reportage nous mène ainsi à Jabaliya (notre photo), au nord de la bande de Gaza, où neuf personnes ont été tuées par une explosion le 6 août dernier.
Parmi ces victimes, Khalil Abu Hamada, 19 ans, dont la journaliste du Monde a interviewé la mère.
Pour la journaliste, même si elle ne l’écrit pas explicitement, il ne fait nul doute que ce « bombardement » était israélien.
La légende de la photo qui accompagne l’article lève d’ailleurs toute ambiguité sur ce point. Selon cette légende, c’est une « attaque israélienne » qui aurait causé la mort de nombreuses victimes, le 6 août à Jabaliya.
Seulement voilà, les Israéliens ont formellement démenti être à l’origine de l’explosion survenue ce jour-là dans le camp palestinien de Gaza.
Plus encore, les autorités israéliennes ont indiqué – avec quelques preuves et arguments – que c’est une roquette défaillante tirée depuis Gaza par le Jihad islamique qui serait retombée en territoire gazaoui avant d’exploser.
Une vidéo produite par Tsahal dément la version palestinienne
Tsahal a documenté cette version en produisant sur son compte Twitter cette vidéo où l’on voit très clairement l’une des roquettes dévier de sa trajectoire et repartir vers le sol.
L’Agence France Presse (AFP), dans une dépêche du 6 août, a rapporté de manière très précise la position des Israéliens sur la tuerie de Jabaliya.
Reprise ici dans La Libre Belgique (couramment appelée « La Libre » outre-Quiévrain), la dépêche AFP fait état des accusations du Jihad islamique avant d’opposer de manière contradictoire le démenti israélien.
Donner clairement les versions des deux belligérants, c’est bien sûr l’un des principes de base du journalisme.
Donnons acte à l’AFP de l’avoir fait.
L’envoyée spéciale du Monde, Clothilde Mraffko, s’est affranchie de cette contrainte, manifestement avec l’accord de sa rédaction.
Le Monde se conforme aux consignes de censure du Hamas
Comment expliquer ce mensonge de la journaliste du Monde ?
Aveuglement militant, parti-pris anti-israélien, incompétence… ?
Peut-être toutes ces raisons à la fois.
Il y a aussi une explication supplémentaire, rapportée par l’agence américaine Associated Press (AP).
La presse anglo-saxonne s’en est fait l’écho ainsi que la presse arabe.
Selon l’Associated Press, le ministère de l’Intérieur du Hamas à Gaza a informé les journalistes en poste dans l’enclave palestinienne qu’il leur était désormais interdit de publier des informations relatives aux tirs ratés de roquettes sur Israël retombées malencontreusement en territoire gazaoui.
A ce décret de censure, s’ajoute la recommandation suivante : « accuser Israël ».
Face à la réaction très négative de l’association de la presse étrangère en Israël, le Hamas a annoncé qu’il revenait sur cetteinterdiction.
Mais cette annonce est intervenue alors que le cycle de violence était terminé et que l’enjeu d’une telle interdiction était désormais sans objet.
Entre-temps, le signal d’intimidation envoyé à la presse par le Hamas semble avoir suscité l’effet recherché, au moins chez certains journalistes.
Force est de constater que l’envoyée spéciale du Monde n’a pas manifesté un esprit très rebelle face à cette invitation à la censure et a suivi à la lettre les consignes éditoriales des islamistes du Hamas.