Le président israélien Reuven Rivlin aurait récemment promis de signer la loi controversée sur l’Etat-nation, non pas en hébreu mais… en arabe.
D’après le Dr Thabet Abu Rass du Fonds Abraham, qui soutient la coexistence judéo-bédouine, Reuven Rivlin aurait fait cette remarque en marge d’une conférence dans le village bédouin de Kuseife.
Une façon de protester contre le texte, que le président israélien avait vivement critiqué avant même son adoption par le parlement israélien le 19 juillet.
Cette loi stipule notamment que l’hébreu devient la seule langue officielle du pays, au détriment de l’arabe, qui a désormais un « statut spécial », autorisant la poursuite de son utilisation dans l’administration.
Selon le Times of Israel, le Dr Thabet Abu Rass aurait personnellement demandé au président Rivlin de s’opposer à la loi sur l’Etat-nation, indiquant qu’elle « démoralisait » la communauté arabe.
Contacté par le Times of Israel, le porte-parole de Reuven Rivlin n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
AP Photo/Ronen Zvulun, Pool
La loi sur l’Etat-nation a suscité une vague de critiques en Israël.
Après l’adoption du texte, un député arabe de l’opposition ainsi que des officiers druzes engagés dans l’armée israélienne ont annoncé leur démission en signe de protestation.
« Il n’y a rien dans la loi qui contrevienne à vos droits comme citoyens égaux au sein de l’Etat d’Israël, et il n’y a rien qui porte atteinte au statut spécial de la communauté druze en Israël », a de son côté assuré Benyamin Netanyahou.
Des centaines d’écrivains et d’artistes ont signé une pétition appelant le Premier ministre israélien, son gouvernement et les membres de sa coalition à « cesser de s’en prendre aux minorités » et à annuler cette loi.
Source www.i24news.tv