Le présent texte date d’hier – de voici une éternité. Ce matin, il semblerait bien que le rire de Donald Trump puisse se transformer en un très grand sourire, celui du vainqueur. Le reste du monde – sourit moins, et va faire preuve d’une grande inquiétude : Trump est-il réellement capable de diriger un tel Etat, et, à partir de lui, le monde entier ? Mais il fallait se poser la même question quand un acteur de cinéma nommé Reagan est arrivé au pouvoir…
Le verset dit (Michlé/Proverbes 21,1) : « Le cœur du roi est comme un ruisseau dans la main de l’Eternel ; Il le dirige partout où Il veut » – les avantages, ou les désavantages, d’être dirigeant, cela dépend comment on considère le monde et la Force supérieure Qui la dirige.
Et c’est en tout cas un point qui peut être rassurant pour nous.
Editorial du jour des élections aux USA, par Ya’akov Lustingman, Hamevasser
Donald Trump n’a pas peut-être pas la disponibilité là pour rire, ou sourire, dans la détente, mais après les élections, il en viendra à éclater de rire, ce qui le dégagera de toute la pression qui s’est accumulée chez lui durant les derniers six mois.
Il est venu de nulle part, sans expérience aucune en politique. Un riche, loué et sans limites, doué d’un résumé riche en personnes qu’il a vexées sur son chemin, personnage blessant de manière systématique, quand d’autres lui ajoutent des titres encore moins sympathiques. Vide de toute capacité de remplir un rôle et plein de charisme, autant qu’une compagnie tout entière de comiques.
« C’était en fait une blague », se dira-t-il une fois calmé. « Je ne comptais pas devenir président, juste j’ai profité du fait que j’ai de l’argent et que j’aime la publicité afin de m’amuser un peu et faire entendre ma voix dans les forums internationaux ».
Il a réussi, par erreur. Il est difficile de croire que Trump lui-même ait pu croire une fois qu’il se mesurerait à Mme Clinton, que le monde entier suivrait en haletant toutes ces aspérités et toutes ces crasses. Il n’est pas seulement parvenu à arriver aux Unes à quelques reprises, mais est devenu l’une des personnalités les plus célèbres au monde. Tout au long de la campagne, ce n’est pas de Clinton qu’on a parlé, mais uniquement de Trump : les scandales, les éléments sensationnels le concernant, ses chances d’y arriver.
S’il récolte la réussite finale d’arriver à la Maison Blanche, son rire ne fera qu’augmenter ! S’il reste perdant face à Mme Clinton, il sera pris d’une colère énorme, il proférera des menaces, il la maudira et lancera même une chaîne dans le but de la poursuivre et de la dénigrer au quotidien – mais une fois qu’il se calmera, il se souviendra avec nostalgie et plaisir de ces jours où le monde entier ne s’occupait que de tenter de saisir ce qu’il fera le lendemain, et qui sera celui qui écopera des adjectifs les plus vils en provenance de sa bouche.
En vérité, il mérite une grande ovation, Donald Trump. Il aura accordé à la population du globe terrestre tout entier de manière suivie un spectacle gratuit, il aura donné aux journalistes et aux commentateurs un justificatif de leurs salaires, et au passage il aura combattu Mme Clinton – et à cet égard, il mérite un remerciement spécifique.
L’acteur de cinéma devenu président s’appelait RONALD REAGAN et non CLINTON, j’espère que la joie débordante de voir TRUMP élu se justifiera car en effet il ne vient de nulle part…