Placée en septième position sur la liste de La France insoumise aux prochaines élections européennes, Rima Hassan assume son appel au soulèvement.
Par Antoine Bouchet
Elle persiste et signe. Numéro 7 de la liste de La France insoumise aux prochaines élections européennes, la juriste Rima Hassan a réaffirmé ce lundi 29 avril sur France 2 son appel au soulèvement. Interrogée sur le fait qu’elle « assume » ce terme, la militante a répondu par l’affirmative. « Oui, je l’assume totalement », a-t-elle déclaré sans équivoque. « Je fais référence à la définition du Larousse, donc je l’ai reprise, c’est un mouvement massif et collectif », a-t-elle dit en réfutant toute notion d’insurrection à ses yeux, contrairement à ce qu’indique le dictionnaire dans sa version en ligne.
Trois jours auparavant, le 26 avril, Rima Hassan avait invité les Français à se joindre aux étudiants de Sciences Po qui bloquaient le campus de l’école en soutien aux Palestiniens. « Venez tous et toutes à Sciences Po, l’heure est au soulèvement », avait-elle écrit sur X. À la télévision publique, la militante a même étendu son injonction au reste de la société. « J’appelle à une mobilisation, non pas que dans les facs, dans toute la France » a-t-elle clamé.
« J’alerte depuis des mois sur ce qui est en train de se dérouler à Gaza et je vais continuer à le faire. C’est notre rôle de citoyen et de politique, et nous serons aux côtés de toutes les personnes qui dénoncent ce qui est en cours et qui appellent tout simplement au respect du droit international », a poursuivi Rima Hassan.
Convoquée pour apologie du terrorisme
Le 19 avril, Rima Hassan a été convoquée par la police judiciaire pour « apologie du terrorisme » pour des faits commis entre le 5 novembre et le 1er décembre. Son utilisation régulière du slogan « De la rivière à la mer » pour appeler à la libération des Palestiniens fait également polémique à cause de son association potentielle à la destruction de l’État d’Israël. Ce qu’elle réfute régulièrement. La cheffe de file des députés Insoumis à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, est également mise en cause.
Une mobilisation est prévue à Paris mardi 30 avril à 8 h 30, jour de la convocation des élus de La France insoumise, qui dénoncent une censure et une restriction de leur liberté d’expression.