Six dirigeants de l’autorité palestinienne se sont vus refuser des visas par les Etats-Unis pour assister à une réunion de haut niveau sur le développement aux Nations Unies à New York cette semaine, a indiqué mercredi le représentant de l’AP à l’ONU.
Les six responsables du bureau du chef de cabinet de l’AP devaient présenter un rapport sur les efforts palestiniens pour atteindre les 17 objectifs fixés par les Nations Unies pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir l’éducation et la santé.
« Le consulat américain leur a refusé les visas et bien entendu le pouvoir d’occupation israélien a compliqué la situation », a déclaré Riyad Mansour, le représentant de l’AP auprès des Nations Unies.
Les Nations Unies tiennent un forum politique cette semaine pour faire le bilan des efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030.
En l’absence des six officiels, Mansour a fait la présentation au nom de la « Palestine », qui a un statut d’observateur non membre à l’ONU depuis 2012.
Mansour a dit avoir dit à la réunion que l’autorité palestinienne « faisait son possible » pour atteindre les objectifs mais que le principal obstacle au développement était « l’effet négatif de l’occupation » israélienne.
Le représentant a déclaré qu’il prévoyait de déposer une protestation auprès d’un comité de l’ONU qui supervise les relations avec les Etats-Unis, le pays hôte des Nations Unies.
La mission américaine auprès des Nations Unies n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Les relations entre les Etats-Unis et l’AP se sont détériorés depuis que le président Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et y a déplacé l’ambassade américaine.
Le dictateur de l’AP, Mahmoud Abbas, refuse depuis de discuter avec les Etats-Unis. Lui et d’autres responsables de l’AP ont refusé de rencontrer les principaux conseillers de Trump, Jared Kushner et Jason Greenblatt, lorsqu’ils se sont récemment rendus dans la région pour discuter de l’initiative de paix de Trump.
L’administration Trump a également coupé des fonds à l’agence de l’ONU « pour les réfugiés palestiniens », l’UNRWA. L’agence affirme que la coupure l’a empêché de combler un important déficit budgétaire pour ses programmes d’éducation et de santé.
Les Etats-Unis ont menacé de fermer la mission de l’OLP à New York en novembre, lorsque le secrétaire d’état de l’époque, Rex Tillerson, a envoyé une lettre à la direction palestinienne pour l’avertir que la délégation pourrait être fermée en raison de l’appel d’Abbas à la Cour Pénale Internationale d’enquêter sur Israël et poursuivre des israéliens.
Le sénateur Ted Cruz et la représentante Ileana Ros-Lehtinen ont récemment exhorté l’administration à commencer à prendre des mesures nécessaires et à engager les poursuites judiciaires nécessaires pour fermer le bureau de l’OLP.
Source www.juif.org