Léilouï nichmat rav Chalom zatsa’’l, rav Avraham zatsa’’l, tous nos disparus et en particulier ceux pour lesquels personne n’étudie ni ne prie. A nos frères exterminés, de tous lieux et toutes époques, des plus anciens aux tout récents, que Hachem venge leur sang et guérisse tous nos malades et blessés.
Tehilim 119, versets 91 et 92 : « Suivant Tes jugements, ils se sont tenus aujourd’hui, car tout Te sert. Sans Ta Tora qui est ma joie de vivre, je me serais perdu dans la tristesse ».
En ces temps sombres, il convient de ne pas céder au désespoir ‘hass veChalom, mais de faire tout ce qui est entre nos mains pour rester dans la joie, et réconforter nos prochains. Rien de tel pour cela que des Divré Tora ! David hamélekh est le spécialiste international des problèmes. Sa vie entière a été ponctuée d’ennuis. Depuis sa naissance et son rejet familial l’amenant à vivre isolé dans les pâturages jusqu’à sa disparition. Ces problèmes, sans étude de Tora, l’auraient englouti, c’est lui-même qui en témoigne dans ces versets. David deviendra, justement grâce à ces ennuis surmontés, la 4ème roue du Char Céleste. Ancêtre du Machia’h, père de Chelomo le bâtisseur du Beth Hamikdach, auteur des Tehilim dont chaque lettre vaut 1000 missiles. Les problèmes, on les connait si bien depuis tant de millénaires qu’on a appris à ne rien lâcher. Les Guedolim nous ont indiquéla marche à suivre Chabbath, Tsniout et absence totale de Lachon hara’, incluant toute parole négative et/ou blessante. Même si l’on a raison à 100%, blocus absolu de sa bouche (comme de Gaza).
Tentons d’expliquer la chose suivante : « Tout te sert » ou « tous sont Tes serviteurs », peut s’appliquer à chaque chose créée. Chaque fourmi, chaque caillou, chaque pétale de fleur ne peut que servir Hachem même malgré eux, tous sont Ses nombreux envoyés chargés de réaliser Sa Volonté (voir Rachi dans Bechala’h 16,32).
Le Gaon de Vilna, dans son commentaire sur le Sifra Ditsniouta, explique que sont inclus inclus dans les 5 livres du ‘Houmach « les détails des détails de l’existence de chaque minéral, végétal et animal. Leur source spirituelle, et tout ce qui leur arrivera durant toute l’Histoire. Il en va de même pour les hommes, sachant en plus que toute l’histoire depuis les Avoth jusque Moché et le peuple juif se répète à chaque génération. Et il en va de même pour chaque homme en particulier, sa vie étant le reflet de toute l’histoire du peuple juif. Tout cela est inclus dans les Parachioth de Beréchith à Noa’h. Et tout est condensé également entre « Beréchith » et « La’assoth » (chapitre 2 de parachath Beréchit, verset 3). Et tous ces principes sont résumés dans les 7 premiers mots du premier verset correspondants aux 7 millénaires ».
Tous les événements et leurs moindres détails sont donc inscrits dans la Tora, montrant de façon éclatante que chaque instant de notre vie, collective ou individuelle, est le reflet de Sa Volonté, programmée depuis le début. Le désespoir n’a donc aucunement sa place, quelle que soit la situation.
Le premier Rachi de toute la Tora est d’une actualité brûlante, et il faudrait une sacrée myopie pour ne rien voir : « Beréchith / Au commencement » – Rabbi Yits‘hak dit : la Tora aurait dû commencer par « Ce mois-ci est pour vous le commencement des mois » (Chemoth 12, 2), puisque c’est par ce verset qu’est énoncée la toute première Mitsva. Pourquoi débute-t-elle avec Beréchith ? Un verset dit : « La puissance de Ses hauts faits, Il l’a révélée à Son peuple, en lui donnant l’héritage des nations » (Tehilim 111, 6). Ainsi, si les nations du monde viennent à dire à Israël : « Vous êtes des voleurs, vous avez conquis les terres des sept nations ! », on pourra leur répondre : « Toute la terre appartient à Hachem. C’est Lui qui l’a créée et Il l’a donnée à qui bon Lui a semblé. C’est par Sa volonté qu’Il les a données à ces peuples, et c’est par Sa volonté qu’Il les leur a reprises et qu’Il nous les a données ! » (Yalkout Chim‘oni, Bo 187).
N’est-ce pas incroyable que cela tombe cette semaine précisément ?
Verset 2 : cette terre, et en particulier LA terre qui est notre pays, est parfois plongée dans le vide et la stupéfaction (voir Rachi sur « Tohou vavohou »), l’obscurité recouvrant tout.
Je n’y comprends rien ? C’est normal, tout cela est une préparation aux jours heureux et comme toute opération militaire délicate, cela doit se faire discrètement, sous couvert d’« ennuis », tout comme pour David.
Verset 3. La suite des événements ? « Et le souffle de Hachem planait sur la surface des eaux ». Le Ba’al Hatourim (fils du Roch, et modèle pour la rédaction du Choul’han Aroukh par rabbi Yossef Karo) explique qu’on retrouve là la valeur numérique de « il s’agit du souffle de Machia’h ».
Verset 4 : « Et Hachem dit « que la lumière soit… ».
Si nous reprenons cette nouvelle grille de lecture, nous avons donc : une terre triste et sombre, plongée dans l’incompréhension totale, avec des exigences territoriales des nations. Mais notre vision est tronquée, car cela prépare Machia’h et la Lumière originelle (cf. Guemara Makot 24 a et b sur rabbi Akiva qui rit à contrario des autres Tanaïm).
Que s’accomplisse alors la prophétie de David (Tehilim 126, 2) : « Alors notre bouche s’emplira de joie, et notre langue d’allégresse. Les goyim diront alors « Hachem a fait de grandes choses pour eux ».
Que des bonnes nouvelles !