Benjamin Netanyahou le 18 novembre 2023. - CHINE NOUVELLE/SIPA / SIPA
Deux jours plus tôt, plusieurs pays avaient voté pour la reconnaissance d’un « Etat palestinien » à l’ONU.
Faut-il y voir une menace envoyée par Israël ? Samedi, le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a annoncé la convocation le lendemain des ambassadeurs des pays du Conseil de sécurité ayant voté en faveur de l’adhésion pleine et entière des Palestiniens aux Nations unies. Parmi la liste : la France, le Japon, la Corée du Sud, Malte, la Slovaquie et l’Equateur. « Une vive protestation leur sera exprimée », a indiqué le ministère sur son compte X.
Une protestation sera également présentée aux ambassades des pays ayant voté pour la proposition algérienne, qui a été rejetée, visant à améliorer le statut des Palestiniens qui ont depuis 2012 le statut inférieur « d’Etat non-membre observateur ».
« Une prime au terrorisme »
Selon le ministère, le message adressé aux ambassadeurs est le suivant : « Un geste politique aux Palestiniens et un appel à reconnaître un Etat palestinien – six mois après le massacre du 7 octobre – sont une prime au terrorisme ». « Israël n’acceptera pas l’établissement d’un Etat terroriste qui mette en danger ses citoyens », a-t-il ajouté.
Les Palestiniens demandaient au Conseil de sécurité d’accepter qu’un « Etat palestinien » déjà reconnu par la majorité des capitales prenne sa place « légitime » au sein des Nations unies. Mais lors du vote jeudi, les Etats-Unis, qui ont tout fait pour retarder le vote, n’ont pas hésité à recourir à leur droit de veto, qu’ils utilisent régulièrement pour protéger leur allié israélien.