Réactions aux propos de Barak : « Un homme irresponsable et dangereux »

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Dans une interview publiée aujourd’hui, l’ancien président de la Cour suprême, Aharon Barak, a averti que l’État d’Israël se trouvait « au bord d’un bain de sang et d’une guerre civile ». Plusieurs députés du Likoud ont vivement réagi à ses propos, qu’ils qualifient d’extrêmes.

Le député Almog Cohen a déclaré :

« Comme je l’ai dit : plus la protestation s’essouffle, plus la probabilité de sang versé dans les rues augmente. Les cadavres dans le Yarkon (rivière de Tel-Aviv) passent à l’étape opérationnelle. Ce soir, le père de l’incitation, Aharon Barak, a été envoyé pour proférer une menace façon mafia sicilienne de guerre civile. »

Il a ajouté :

« Eh bien, j’ai des nouvelles pour toi, homme irresponsable et dangereux : vous n’aurez ni sang ni guerre civile. Votre tentative de dresser les citoyens les uns contre les autres échouera.
Nous ne craignons pas les guerres, mais jamais nous ne lèverons les armes contre nos frères de gauche, qui ne sont aujourd’hui représentés nulle part dans votre délire collectif d’élite en panique, incapable d’accepter que son temps est révolu.
Au contraire, nous sommes prêts à donner nos vies pour nos frères, de gauche comme de droite — avec fierté ! Comme nous l’avons fait lorsque l’ennemi frappait à notre porte ce funeste matin. »

Le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, a également réagi :

« Aharon Barak menace d’une guerre civile. Ce même juge qui, à son époque, a déchiré l’équilibre entre les pouvoirs, choisit aujourd’hui d’intimider. Dès que les choses ne vont pas dans le sens de son groupe, les menaces de guerre civile émergent.
Il s’agit d’un petit groupe qui pensait que le pays leur appartenait, et qui voit dans le retour à l’équilibre une perte de contrôle. »

Il a poursuivi :

« Il y a eu des élections en Israël, le peuple a voté — c’est cela la démocratie. Le gouvernement appliquera sa politique, et ces menaces ne nous arrêteront pas. »

Enfin, le député Osher Shkalim a déclaré :

« Dans une future commission d’enquête, Barak devra être l’un des principaux interrogés.
Cet homme, signataire de la révolution juridico-institutionnelle qui a affaibli l’armée, menace maintenant le peuple d’Israël d’une guerre civile — au lieu d’apaiser les tensions.
Il est temps de réparer les dégâts qu’il a causés, de rétablir l’équilibre entre les pouvoirs et de rendre la souveraineté au peuple. »

De leur côté, les journalistes Amit et Erel Segal affirment qu’il s’agit d’une incitation délibérée et d’une tentative d’intimidation du public. La question : le public tombera-t-il une fois de plus dans le piège de la peur, ou comprendra-t-il qu’il s’agit du dernier baroud de l’élite juridique ?

Amit Segal, l’un des commentateurs les plus influents d’Israël, a réagi avec virulence sur X (ex-Twitter) :

« Aharon Barak ne parle pas en analyste militaire mettant en garde contre une guerre civile. Il agit comme un commissaire soviétique attisant les troupes. »

Segal estime que malgré les prédictions alarmistes de Barak, une guerre civile ne surviendra pas, et qu’il s’agit d’une stratégie calculée pour faire peur au public et faire pression sur le gouvernement. Il a même cité sa propre grand-mère, dont le fils fut tué par des Juifs, et rappelé la célèbre phrase de Menahem Begin :

« Une guerre civile – jamais ! »

Le journaliste Erel Segal a lui aussi vivement critiqué Barak, écrivant :

« La dernière fois, il nous a traités de vers de poison, et maintenant il parle de guerre civile. Cet homme est sauvage et dangereux. Sa mégalomanie est sans limites. Il faut ouvrir une enquête pour incitation à la haine. »

L’interview de Barak s’inscrit dans une série de déclarations alarmistes émanant d’anciens hauts responsables du système judiciaire, qui évoquent la « fin de la démocratie ». En face, de nombreux citoyens affirment qu’il s’agit de la même propagande que celle utilisée depuis des années par une élite incapable d’accepter la réalité d’un transfert de pouvoir au peuple et à ses représentants élus.

La vraie question : le public va-t-il continuer à céder à des peurs infondées, ou réalisera-t-il qu’il s’agit d’une tentative désespérée de l’élite judiciaire pour préserver son pouvoir à tout prix ?

1 Commentaire

  1. Une fois de plus et ils avaient annoncer une révolution, résultat ils n’étaient même pas 1’000 à semer la m.. sur l’autoroute de contournement de Tel Aviv, toujours les mêmes avec les mêmes têtes d’hystériques pathétiques, maintenant, pour sûr, toute la population ne peuvent plus voir, 50 minutes de bouchon, raz le bol !
    Quelques conducteurs ont faillis leur mettre une patate et ils courent comme des crevards derrière les policiers

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