Cependant, pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été émise par Israël, et son état reste inconnu. Une source sécuritaire israélienne a confirmé à Sky News en arabe que la cible de la frappe à Beyrouth était Mohammed Afif. Selon la chaîne libanaise Al-Jadeed, Afif a été éliminé.
Le secrétaire général du parti Baas, Ali Hijazi, a confirmé sur la chaîne libanaise Al-Mayadeen : « Mohammed Afif, qui se trouvait dans notre bâtiment attaqué, a été éliminé. » Il a ajouté : « Pendant toute la durée de la guerre, nous avons tenu de nombreuses réunions dans ce bâtiment, et c’était connu de tous. L’un des détenus, accusé de collaboration avec Israël il y a environ deux mois, a avoué avoir été chargé de photographier le bâtiment. »
Afif, qui occupait ce poste depuis de nombreuses années, était devenu l’un des porte-parole les plus en vue du Hezbollah dans les semaines suivant l’élimination de Nasrallah. Il avait également tenu des conférences de presse dans le quartier d’Al-Ghobeiry, dans la banlieue de Beyrouth, dont l’une avait dû être interrompue en urgence à cause d’une alerte d’évacuation diffusée par le porte-parole de Tsahal en arabe.
Lors de cette conférence de presse, Afif avait, comme à son habitude, multiplié les déclarations provocantes contre Israël, jusqu’à ce que les journalistes commencent à plier précipitamment leurs équipements pour quitter les lieux. Afif avait alors déclaré : « Les bombardements ne nous font pas peur, alors comment les menaces pourraient-elles nous effrayer ? » avant de conclure : « Nous allons gagner… » et de s’enfuir à son tour.
En octobre, Afif avait confirmé que le Hezbollah était responsable du lancement du drone en direction de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahou à Césarée. Il avait également affirmé que le Hezbollah « ne détenait pas de captifs israéliens, mais que nous en étions proches ». Selon lui, « il ne faudra pas longtemps avant que nous ayons des ‘prisonniers ennemis’ pour négocier un échange. »
